La devise européenne a connu une journée en dents de scie, mercredi, entamant la séance en recul, avant de s'orienter franchement à la hausse. En début de soirée, l'euro progressait de 0,45% à 1,1314$, après avoir cédé 0,6% sur les deux séances précédentes dans l'attente de la décision de la Fed sur ses taux directeurs, prévue jeudi soir.
Les prix à la consommation ont à peine progressé en août en Europe
La devise européenne a été chahutée par la publication de l'inflation en août en Europe, puis aux Etats-Unis. A 11H00, l'annonce par l'institut Eurostat d'une quasi-sta...
La devise européenne a connu une journée en dents de scie, mercredi, entamant la séance en recul, avant de s'orienter franchement à la hausse. En début de soirée, l'euro progressait de 0,45% à 1,1314$, après avoir cédé 0,6% sur les deux séances précédentes dans l'attente de la décision de la Fed sur ses taux directeurs, prévue jeudi soir.
Les prix à la consommation ont à peine progressé en août en Europe
La devise européenne a été chahutée par la publication de l'inflation en août en Europe, puis aux Etats-Unis. A 11H00, l'annonce par l'institut Eurostat d'une quasi-stagnation des prix en zone euro et dans l'Union européenne, a fait reculer l'euro jusqu'à 1,1214$.
Mais à 14H30, l'euro est reparti à la hausse après la publication d'une inflation négative aux Etats-Unis le mois dernier. Des deux côtés de l'Atlantique, on reste très loin des objectifs d'inflation officiels des banques centrales, à savoir un rythme annuel de 2%...
La BCE prête à accentuer son programme de rachat d'actifs
Dans la zone euro, le taux d'inflation s'est établi en deuxième lecture à 0,1% en août sur un an, après +0,2% en lecture initiale, et +0,2% en juillet. Dans l'ensemble de l'Union européenne, les prix à la consommation ont frôlé la baisse (0,00%), après +0,2% en juillet. Ces chiffres ont incité les marchés à anticiper de nouvelles mesures d'assouplissement de la part de la BCE afin de lutter contre le risque de déflation.
Pour contrer le spectre de la déflation et stimuler la croissance, la banque centrale européenne a lancé en mars dernier un vaste programme de rachat d'actifs, portant sur 60 milliards d'euros mensuels, y compris des obligations d'Etat. Une politique qui avait commencé à porter ses fruits, jusqu'à ce que la rechute des cours du pétrole, cet été, ne plombe à nouveau les prix.
Lors de la réunion de la BCE du 3 septembre, son président, Mario Draghi, a fait savoir que l'institut monétaire se tenait prêt à aller plus loin dans ce programme. Celui-ci dispose de "flexibilité concernant sa taille, sa composition et sa durée", a ainsi précisé M. Draghi. Le programme initial prévoit de racheter au total 1.140 MdsE d'actifs jusqu'en septembre 2016.
Les prix ont baissé aux Etats-Unis en août... La Fed en tiendra-t-elle compte ?
Aux Etats-Unis, où la Fed se réunit mercredi et jeudi, le phénomène déflationniste guette également l'économie. L'indice des prix à la consommation a ainsi reculé de 0,1% en août par rapport à juillet, sa première baisse depuis janvier. Sur un an, les prix ont augmenté de 0,2%.
L'inflation sous-jacente, qui exclut l'énergie et l'alimentation, n'a augmenté que très légèrement, de 0,1% sur un mois, et de 1,8% sur un an. Ces données ne plaident pas en faveur d'une hausse des taux rapide, et pourraient convaincre la Fed de ne pas relever ses taux, ce jeudi. Cette perspective a affaibli le dollar en deuxième partie de journée.
Comme les autres marchés, celui des devises se montre nerveux à l'approche de la décision de la Fed, qui semble divisée sur le calendrier de relèvement de ses taux directeurs, fixés proches de zéro (0,00% à 0,25%) depuis décembre 2008.
Certains indicateurs, dont l'amélioration du marché de l'emploi américain, plaident pour un début de normalisation monétaire. Mais d'autres indicateurs, notamment la faiblesse persistante de l'inflation, pointent davantage vers la poursuite d'une politique monétaire ultra-accommodante.
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