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Voici ce que j’écrivais dans ma note du 9 Janvier dernier : « Après 15% de baisse contre la devise américaine, l’Euro vient de franchir des plus bas de 8ans ( 1,19) ainsi qu’une droite de support majeure : le différentiel de croissance entre l’ Europe et les États-Unis ainsi que l’écart de taux d’intérêts entre les deux zones devraient continuer d’avantager le dollar, et valider (sauf surprise) l’objectif long de retour aux plus bas de l’ euro, soit un dollar à 0,85… »
Aucune raison de changer de stratégie, sauf reprise technique probable autant qu’imprévisible !
Cela dit, l’explication de la baisse de l’ euro contre dollar (écart de taux qui se confirme) ne me semble pas suffisante : il faut y ajouter un mouvement spectaculaire de baisse de l’euro en ligne avec la chute dramatique du brut depuis Juin 2014.
Quel rapport entre la devise européenne et le pétrole ?
C’est simple : le dollar…
En effet, on constate que les échanges de brut sur les marchés internationaux s’effectuent toujours dans la devise américaine, et que ces transactions qui portent sur 4Mds de dollars chaque jour ( 86 millions de barils à 50$ consommés dans le monde au quotidien) sont démultipliées à l’infini par les couvertures et produits dérivés traités sur les marchés à terme… D’ou un besoin de quantités astronomiques de dollars, au détriment de l’euro et des autres monnaies un temps délaissées.
Cela pourrait donc impliquer une reprise de l’euro quand le brut sera stabilisé, et que le marché sera inondé de dollars. D’autant que la flambée du dollar contre toutes les devises va finir par ralentir la machine américaine, y compris chez ses producteurs de brut, puisqu’il est désormais établi que les US sont à la fois le premier consommateur de pétrole et un de ses plus gros producteurs…
