PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les marchés d'actions européens ont clôturé en nette baisse mardi, pénalisés par la hausse des rendements obligataires et les prix élévés du pétrole, alors que les Etats-Unis se dirigent vers une crise politique au sujet du plafond de la dette.



L'indice Stoxx Europe 600 a lâché 2,2%, à 452,35 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont perdu respectivement 2,2% et 2,1%. A Francfort, le DAX 40 a chuté de 2,1%, et le FTSE 100 à Londres a abandonné 0,5%.



A Wall Street, l'indice Dow Jones (DJIA) perdait 1,4% à la mi-journée, tandis que celui sur l'indice élargi S&P 500 abandonnait 1,8%. Dans le même temps, le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, reculait de 2,3%.



Avec un prix du baril de Brent qui a dépassé mardi matin les 80 dollars dans les échanges asiatiques, avant de refluer légèrement, "les marchés n'ont pas fini de s'inquiéter au sujet de l'inflation", considère Kit Juckes, stratégiste macroéconomique chez Société Générale. "Les anticipations d'un resserrement de la politique monétaire des banques centrales plus rapide que prévu alimentent les [tensions sur les rendements obligataires], alors que les investisseurs se concentrent également sur les querelles à Washington concernant le plafond de la dette américaine", souligne de son côté Neil Wilson, de Markets.com.



Les sénateurs républicains ont bloqué dans la nuit de lundi à mardi un projet de loi démocrate qui aurait permis à la fois de financer l'Etat fédéral à court terme et de relever le plafond de la dette. La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a prévenu le Congrès mardi que le Trésor américain serait à court de ressources le 18 octobre, si les parlementaires ne s'entendaient pas sur une hausse de ce plafond. Une telle issue serait "catastrophique", a-t-elle alerté lors de son audition devant la commission bancaire du Sénat.



Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, auditionné en même temps que Janet Yellen, a lui expliqué que certains problèmes d'approvisionnement à l'origine des tensions inflationnistes s'étaient aggravés. Le banquier central a également estimé que les Etats-Unis avaient encore "un long chemin" à parcourir avant d'atteindre les critères du plein emploi.



En Europe, Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a répété lors d'un évènement organisé par l'institution européenne que l'inflation en zone euro devrait encore accélérer dans les prochains mois, avant de se rapprocher de l'objectif de 2% de la banque centrale.



SUR LES AUTRES MARCHES:



-Soutenu par les craintes d'une accélération de l'inflation et l'anticipation d'un resserrement de la politique monétaire de la Fed, le rendement de l'obligation du Trésor américain à dix ans grimpe à 1,519%, contre 1,485% lundi soir. Le rendement du Bund allemand de même échéance s'inscrit à -0,197%, contre -0,219% lundi soir.



-L'euro perd 0,1% face au dollar, à 1,1682 dollar.



-Les cours du pétrole cèdent un peu de terrain après avoir évolué en forte hausse en séance, portés par les tensions persistantes sur l'offre. Le contrat de novembre sur le Brent de la mer du Nord cède 60 cents, à 78,94 dollars le baril. Le contrat de même échéance sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex recule de 67 cents, à 74,78 dollars le baril.



VALEURS A SUIVRE:



-Ipsos (-9,6%) a renoncé à nommer Nathalie Roos au poste de directrice générale et a désigné à sa place le dirigeant de sa filiale britannique, Ben Page. Cette décision a été prise en raison de "profondes divergences" apparues au cours "d'échanges approfondis" entre Nathalie Roos et Didier Truchot, le fondateur et actuel patron du groupe, a indiqué Ipsos, sans fournir davantage d'explications. Ben Page deviendra directeur général à compter du 15 novembre. "Nous sommes bien évidemment surpris par cette annonce car Nathalie Roos présentait sur le papier un excellent profil avec notamment une expérience chez L'Oréal", a commenté Oddo BHF.



-Les valeurs liées au secteur technologique sont, du fait de leurs valorisations élevées, particulièrement exposées au risque inflationniste ont également pâti d'un regain d'aversion au risque. Capgemini a lâché 5,7%, STMicroelectronics a perdu 5%, Soitec a cédé 4,8%, Dassault Systèmes a baissé de 4,4%, tandis qu'Alten a reculé de 3,4% et Sopra Steria a abandonné 2,8%.



-Les valeurs du secteur de l'énergie ont progressé. A Paris, Vallourec a pris 1,9% et Rubis a pris 0,3%. A Londres, Shell a gagné 2,8% et BP s'est adjugé 1,6%. TotalEnergies a de son côté avancé de 1,3% alors que le groupe a également présenté ses perspectives et sa stratégie dans le cadre d'une journée dédiée aux investisseurs. La société a notamment annoncé le lancement d'un programme de rachats d'actions de 1,5 milliard de dollars au quatrième trimestre.



-A Wall Street, le constructeur automobile Ford (+1,7%) a annoncé lundi soir qu'il allait construire deux usines de batteries dans le Kentucky et une troisième dans le Tennessee près d'un nouveau site qui produira son nouveau pick-up électrique F-Series à compter de 2025. Ce projet représente un investissement total de 11,4 milliards de dollars, dont 7 milliards de dollars pour Ford et 4,4 milliards pour son partenaire sud-coréen SK Innovation.



-Julien Marion et Alice Doré, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: LBO



(Philip Waller, Dow Jones Newswires, et William Watts, MarketWatch ont contribué à cet article)



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(END) Dow Jones Newswires



September 28, 2021 12:16 ET (16:16 GMT)




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