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Edenred SA (EU:EDEN) a vu son cours chuter de 9 % mercredi, après que le Brésil a approuvé une vaste réforme réglementaire de son industrie des chèques-repas. Cette décision pourrait réduire les bénéfices du groupe en 2026 de près de 200 millions d’euros.
Le décret, signé mardi soir par le gouvernement brésilien, établit le tout premier cadre réglementaire complet pour le Programme d’Alimentation des Travailleurs (PAT), qui encadre le marché national des chèques-repas et d’alimentation, estimé à plus de 150 milliards de reals par an.
Selon les nouvelles règles, le taux total de remise commerçant est plafonné à 3,6 %, dont un maximum de 2 % pour les frais d’interchange. Les paiements issus des transactions de chèques-repas devront désormais être transférés aux restaurants et aux détaillants dans un délai de 15 jours, contre environ 30 jours auparavant. Le texte impose également une interopérabilité totale entre les réseaux de cartes dans un délai de 360 jours, garantissant que toute carte certifiée soit acceptée sur l’ensemble des terminaux de paiement agréés.
Le décret interdit en outre les accords d’exclusivité, les remises et les incitations financières indirectes entre employeurs et émetteurs, tout en limitant les systèmes fermés — ceux ne pouvant être utilisés que dans un réseau unique — aux entreprises desservant moins de 500 000 travailleurs. Le gouvernement affirme que ce nouveau cadre vise à instaurer plus de transparence et d’uniformité dans un marché jusqu’ici fragmenté.
Kepler Cheuvreux a averti que ces changements pourraient avoir un impact financier significatif sur les principaux émetteurs de chèques-repas au Brésil, dont Edenred, Pluxee et Alelo. « Selon le décret, les barrières à l’entrée pour les émetteurs brésiliens (Edenred, Pluxee, Alelo) — à savoir les réseaux d’acceptation propriétaires et fermés — s’éroderont à mesure que l’interopérabilité deviendra obligatoire et que de nouveaux entrants auront accès à l’infrastructure commerçante existante », a déclaré la société de courtage.
Elle a ajouté que le plafonnement des frais à 3,6 % et la réduction du délai de règlement « comprimeront les marges », tandis que le délai de paiement plus court « réduit la trésorerie flottante qui générait historiquement des revenus supplémentaires ».
Edenred, groupe parisien spécialisé dans les avantages salariés et les solutions de paiement, a indiqué que si le décret était appliqué tel qu’il est rédigé, il anticiperait un impact négatif de 10 % à 16 % sur la croissance de son EBITDA en 2026, soit entre 150 et 200 millions d’euros. En conséquence, la société a révisé à la baisse sa prévision de croissance organique de l’EBITDA pour 2026, désormais comprise entre -8 % et -12 %, contre une estimation précédente de +2 % à +4 %.
Les activités liées aux chèques-repas au Brésil représentent environ 9 % du chiffre d’affaires total du groupe. La capitalisation boursière d’Edenred s’élève à 5,1 milliards d’euros, ses actions clôturant à 21,19 € le 11 novembre, soit une baisse de 33,3 % depuis le début de l’année. Kepler Cheuvreux a maintenu sa recommandation d’achat avec un objectif de cours fixé à 40 €.
Pour son concurrent Pluxee, la société de courtage estime l’impact entre 120 et 150 millions d’euros, soit environ 20 % à 25 % de l’EBITDA consolidé. Pluxee a généré 372 millions d’euros de revenus au Brésil au cours des douze derniers mois, représentant 29 % de son chiffre d’affaires total.
Kepler Cheuvreux a conclu que le nouveau cadre réglementaire transforme « un écosystème auparavant fragmenté et fermé en un réseau semi-ouvert et régulé, conçu pour réduire les coûts des commerçants, favoriser la concurrence et garantir que les avantages des chèques-repas soient utilisés exclusivement pour l’achat de nourriture ».
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