Les contrats à terme américains étaient presque inchangés mercredi matin, les investisseurs évaluant les derniers développements concernant les tarifs douaniers et attendant des indications clés issues du procès-verbal de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale en juin. Le président Donald Trump a confirmé la date limite pour les tarifs, tout en envisageant une taxe de 50 % sur les importations de cuivre. Par ailleurs, Kevin Hassett, conseiller économique de la Maison Blanche, est de plus en plus pressenti pour succéder à Jerome Powell à la tête de la Fed.
À 03h31 ET (07h31 GMT), les futures Dow étaient quasi stables, ceux du S&P 500 en légère baisse de 3 points (0,1 %) et les futures du Nasdaq 100 en baisse modérée de 14 points (0,1 %). Les principaux indices de Wall Street ont clôturé de manière mitigée mardi, le sentiment des investisseurs restant stable malgré une série d’annonces tarifaires. Les marchés se sont rassurés suite à la décision de la Maison Blanche de reporter la mise en œuvre des tarifs au 1er août, repoussant la date initiale de mercredi.
« Les investisseurs font pour la plupart abstraction des nouvelles menaces tarifaires du président Trump, se concentrant plutôt sur le fait que la date limite pour l’application des tarifs réciproques a été prolongée », a déclaré Jonas Goltermann, économiste en chef adjoint des marchés chez Capital Economics.
Lors d’une réunion du cabinet, Trump a réaffirmé que la date limite du 1er août est définitive, malgré ses propos antérieurs selon lesquels elle n’était « pas à 100 % certaine ». Il a indiqué que les négociations avec l’UE et la Chine avancent bien, mais a averti que l’UE recevra bientôt sa propre lettre tarifaire.
Dans une escalade notable, Trump a proposé une taxe de 50 % sur les importations de cuivre, signalant une stratégie commerciale ciblant certains secteurs. Le cuivre est un matériau clé dans la production automobile, la défense et les infrastructures énergétiques.
Le président a également évoqué la possibilité de futurs tarifs sur les produits pharmaceutiques et les semi-conducteurs.
Le secrétaire au Trésor Scott Bessent a indiqué que les tarifs ont généré jusqu’à présent 100 milliards de dollars de revenus pour les États-Unis cette année, avec des prévisions à 300 milliards d’ici décembre. La majeure partie des recettes est survenue après que Trump a instauré un tarif de base de 10 % et augmenté les taxes sur l’acier, l’aluminium et les automobiles au deuxième trimestre.
Les analystes soulignent que ces recettes tarifaires sont devenues essentielles pour l’administration afin de compenser l’impact fiscal des réductions d’impôts et des dépenses récentes.
L’attention se tourne maintenant vers le procès-verbal de la réunion du Comité fédéral de l’open market (FOMC) de juin, que les investisseurs espèrent voir apporter des précisions sur l’évolution des taux d’intérêt. La Fed a maintenu ses taux entre 4,25 % et 4,5 %, insistant sur une approche prudente et fondée sur les données alors que les effets des tarifs se précisent.
Le président Powell a justifié cette prudence, indiquant cependant que sans l’incertitude liée aux tarifs, la Fed aurait probablement commencé à assouplir sa politique monétaire.
Les marchés anticipent deux baisses de taux d’ici la fin 2025—une possible en septembre, une autre en décembre—bien que l’incertitude persiste alors que Trump intensifie la pression sur Powell, le qualifiant de « terrible » et demandant sa démission.
Selon le Wall Street Journal, Kevin Hassett, conseiller économique de la Maison Blanche, est devenu un candidat sérieux pour remplacer Powell. Auparavant, Kevin Warsh, ancien gouverneur de la Fed, était favori, mais Hassett aurait eu plusieurs entretiens avec Trump à ce sujet.
La nomination du successeur de Powell pourrait être accélérée d’ici la fin de l’année. Powell est président de la Fed depuis 2017.
Les prix du pétrole sont restés quasiment inchangés après la publication de données montrant une forte augmentation des stocks de brut américains, suscitant des inquiétudes quant à l’impact des tarifs sur la demande.
À 03h30 ET, les contrats à terme sur le Brent ont légèrement progressé de 0,1 % à 70,19 dollars le baril, tandis que les contrats WTI sont restés stables à 68,36 dollars le baril.
Les prix avaient atteint un plus haut de deux semaines mardi, stimulés par les craintes de perturbations de l’approvisionnement après des attaques houthis dans les routes maritimes de la mer Rouge.
L’American Petroleum Institute a signalé une hausse inattendue de 7,1 millions de barils dans les stocks de brut pour la semaine se terminant le 4 juillet, bien supérieure à la prévision d’une baisse de 2,8 millions.
Les acteurs du marché attendent désormais les données officielles de l’Energy Information Administration, en particulier avec la forte demande liée au week-end de la fête de l’Indépendance.
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