Les prix du pétrole ont légèrement reculé lors de la séance asiatique de mardi, les investisseurs prenant en compte l’avertissement de 50 jours du président américain Donald Trump demandant à la Russie de mettre fin au conflit en Ukraine, ainsi que la menace de sanctions contre les pays continuant d’acheter du pétrole russe.

Les opérateurs ont également examiné une série de données économiques chinoises publiées mardi, notamment le PIB du deuxième trimestre, la production industrielle, les ventes au détail et d’autres indicateurs clés.

À 21h56 ET (01h56 GMT), les contrats à terme sur le Brent expirant en septembre ont baissé de 0,2 % à 69,06 dollars le baril, tandis que les contrats WTI ont reculé de 0,3 % à 66,79 dollars le baril.

Après un rallye initial lundi, les prix du pétrole ont clôturé en baisse de près de 2 %, Trump ayant renoncé à des mesures plus dures immédiates, offrant un délai de 50 jours.

Trump fixe un délai de 50 jours à la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Lundi, Trump a exigé que la Russie conclue un accord de paix dans un délai de 50 jours, menaçant de “sanctions secondaires” tout pays continuant à importer du pétrole russe si Moscou ne se conforme pas.

“La réaction initiale a fait grimper les prix du brut, mais ceux-ci ont ensuite baissé alors que les traders évaluaient le moment et la manière dont ces sanctions seraient réellement appliquées,” ont commenté les analystes d’ING dans une note.

“L’absence d’action immédiate et la conviction que ces menaces ne seront pas mises à exécution expliquent en partie la réaction du marché,” ont-ils ajouté.

“Cependant, si Trump va jusqu’au bout et que le tarif est mis en œuvre efficacement, cela changerait radicalement les perspectives du marché pétrolier. La Russie exporte plus de 7 millions de barils par jour de pétrole brut et de produits raffinés,” ont-ils précisé.

La Chine, l’Inde et la Turquie sont les plus gros acheteurs de pétrole russe.

“La capacité de production excédentaire de l’OPEP ne pourrait pas combler la totalité du déficit. Cela représenterait une hausse significative des prix du pétrole. Étant donné le souhait de Trump de maintenir des prix bas, nous ne pensons pas qu’il serait enclin à mettre cette menace à exécution,” ont conclu les analystes.

Focus sur les tarifs de Trump et le PIB chinois dépassant les prévisions

La semaine dernière, Trump a annoncé qu’il imposerait un tarif de 30 % sur la plupart des importations en provenance de l’Union européenne et du Mexique à partir du 1er août.

En réponse, des rapports lundi ont révélé que l’UE a finalisé une liste de tarifs visant 84 milliards de dollars de produits américains, intensifiant la menace d’un conflit commercial avec Washington.

Plus tôt, Trump avait annoncé de nouveaux tarifs sur le Japon, la Corée du Sud, le Canada et le Brésil, ainsi qu’un tarif de 50 % sur le cuivre, tous effectifs à partir du 1er août.

Par ailleurs, les données de lundi ont montré que l’économie chinoise a progressé de 5,2 % en glissement annuel au deuxième trimestre 2025, dépassant légèrement les prévisions à 5,1 %, soutenue par des exportations solides et des mesures de relance gouvernementales.

Des données distinctes publiées mardi ont révélé que la production industrielle a fortement augmenté en juin, tandis que les ventes au détail ont été inférieures aux attentes.

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