PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les indices actions européens ont terminé en baisse jeudi, les investisseurs restant prudents en l'absence d'avancées majeures au Congrès américain sur un nouveau plan de soutien à l'économie, tandis que le marché du travail aux Etats-Unis continue d'osciller au rythme des réouvertures et des nouvelles mesures restrictives adoptées face au Covid-19.



L'indice Stoxx Europe 600 a cédé 0,7%, à 362,49 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont perdu 1% et 0,8%, respectivement. A Francfort, le DAX 30 a reculé de 0,5%, et le FTSE 100 a abandonné 1,3% à Londres.



A Wall Street, le Dow Jones gagne 0,1%, le S&P 500 recule de moins de 0,1% et le Nasdaq Composite progresse de 0,1%.



Le nombre d'actifs américains effectuant une première demande d'allocation chômage a régressé de 249.000 lors de la semaine terminée au 1er août, à 1.186.000 en données corrigées des variations saisonnières, a indiqué jeudi le département américain du Travail. Il s'agit du chiffre le plus bas depuis le mois de mars, alors que le marché du travail tente de se redresser après avoir subi le choc de la pandémie de Covid-19.



Les inscriptions hebdomadaires au chômage se maintiennent cependant à des niveaux historiquement élevés. "Nous n'avions jamais vu, avant cette année, de nombre hebdomadaire de plus de 700.000 chômeurs" depuis les années 1980, rappelle Ram Lee, président de Seven Bridges Advisors. "Nous nous sommes habitués à des chiffres si importants que la moindre amélioration est considérée comme une bonne nouvelle. Mais nous sommes face à une contraction assez importante du PIB et à un nombre énorme de chômeurs", souligne-t-il.



Compte tenu de la situation économique, les investisseurs espèrent qu'un accord pourra être trouvé rapidement sur un nouveau plan de relance aux Etats-Unis. La Maison-Blanche a accru la pression sur les responsables démocrates du Congrès afin qu'ils cèdent du terrain dans les débats, en indiquant que les républicains étaient prêts à quitter la table des négociations et à s'en remettre aux décrets du président Donald Trump si un accord n'était pas en vue d'ici à la fin de la semaine.



SUR LES AUTRES MARCHES:



-L'or continue d'évoluer à ses plus hauts niveaux historiques, le contrat d'août sur le Nymex gagnant 0,7%, à 2.064,50 dollars l'once.



-Le rendement de l'obligation du Trésor américain à dix ans, titre de référence du marché, recule à 0,513%, contre 0,555% mercredi soir. Le rendement du Bund allemand de même échéance se situe à -0,533%, contre -0,504% mercredi soir.



-L'euro perd 0,2% face au billet vert, à 1,1845 dollar.



-Les cours du pétrole évoluent en ordre dispersé. Le contrat d'octobre sur le Brent de la mer du Nord prend 8 cents, à 45,25 dollars le baril, tandis que celui de septembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex cède 13 cents, à 42,06 dollars le baril.



VALEURS A SUIVRE



-Eurofins Scientific (+17,4%) s'est déclaré confiant dans ses objectifs 2020 ainsi que pour le deuxième semestre, après avoir vu ses résultats sur les six premiers mois de l'année progresser en dépit de l'impact de la pandémie sur son activité.



-Crédit Agricole SA (-1,1%) a publié un bénéfice net part du groupe en net recul sur un an au deuxième trimestre, mais nettement supérieur au consensus des analystes. Le directeur général de CASA, Philippe Brassac, a constaté une "reprise en V" des activités du groupe avec "un retour à la normale de la conquête brute de clients" en juin.



-Axa (-3,5%) a publié un résultat opérationnel divisé par deux au premier semestre, en raison des répercussions économiques de la crise sanitaire, et a indiqué qu'il ne verserait pas de complément de dividende en fin d'année. Le groupe a également renoncé à ses objectifs de résultat opérationnel par action et de rentabilité courante des capitaux propres pour 2020.



-Siemens (+1,9% à Francfort) a annoncé une nette baisse de son bénéfice net au troisième trimestre de son exercice 2019-2020 et a indiqué s'attendre à ce que la pandémie de Covid-19 affecte fortement ses résultats du quatrième trimestre. Cependant, les activités industrielles ont vu leur bénéfice opérationnel ajusté augmenter de 8%, à 1,79 milliard d'euros, un montant nettement supérieur aux 1,17 milliard d'euros attendus par les analystes.



-Lufthansa (-1,6%) a accusé une lourde perte au deuxième trimestre et a prévenu que son résultat opérationnel ajusté serait "clairement négatif" au second semestre et en baisse sensible sur l'ensemble de l'exercice 2020, en raison des restrictions pesant toujours sur les déplacements internationaux.



-UniCredit (-4% à Milan) a vu ses provisions pour créances douteuses bondir de près d'un tiers au deuxième trimestre, tandis que son produit net bancaire a reculé sur la même période. Cependant, son bénéfice net a dépassé les attentes des analystes.



-A Wall Street, le groupe pharmaceutique Bausch Health (+6,8%) a annoncé jeudi son intention de scinder son activité de soins ophtalmologiques Bausch & Lomb, confirmant des informations du Wall Street Journal. Bausch & Lomb deviendra une société distincte cotée, a indiqué le groupe.



-Alice Doré et François Berthon, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 93; fberthon@agefi.fr ed: VLV - LBO



(Caitlin Ostroff et Juliet Chung, Dow Jones Newswires, ont contribué à cet article)



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(END) Dow Jones Newswires



August 06, 2020 12:06 ET (16:06 GMT)




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