PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le départ d'ici fin janvier du PDG d'Orange, Stéphane Richard, ne devrait pas coïncider avec des changements radicaux au niveau de la gouvernance de l'opérateur de télécommunications, estime Bryan, Garnier & Co. dans une note envoyée à ses clients jeudi.



Réuni en fin de journée mercredi, le conseil d'administration de l'opérateur télécoms a accepté la démission de son PDG à la suite de sa condamnation en appel dans l'affaire du processus d'arbitrage entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais.



Le départ de Stéphane Richard "sera effectif à compter de la mise en place d'une nouvelle gouvernance et au plus tard le 31 janvier 2022", a indiqué Orange dans un communiqué, soulignant "la volonté de Stéphane Richard de préserver la bonne gouvernance du groupe". Il continuera jusque-là à exercer ses fonctions.



"Nous ne pensons pas que le conseil d'administration nomme un dirigeant au profil radicalement différent" de celui de Stéphane Richard, commente l'intermédiaire financier. "Plus spécifiquement, nous ne misons pas sur une gestion plus agressive en matière de coûts", ajoute Bryan, Garnier & Co., qui estime que le conseil d'administration d'Orange pourrait recruter un directeur général en interne et chercher un candidat externe pour le rôle de président.



Un bilan boursier peu reluisant



Stéphane Richard a été condamné mercredi par la Cour d'appel de Paris à un an de prison avec sursis et à 50.000 euros d'amende pour complicité de détournement de fonds publics dans l'affaire Tapie. Le patron d'Orange et les autres mis en cause, dont Bernard Tapie, avaient été relaxés en première instance en 2019 par le tribunal correctionnel.



"Les accusations de complicité de détournement de fonds publics sont sans aucun fondement et ne sont basées sur aucune preuve. Je les rejette totalement et vais me pourvoir en cassation", a réagi le dirigeant, dans une déclaration transmise à l'agence Agefi-Dow Jones, après l'annonce de sa condamnation.



Stéphane Richard est entré chez Orange en 2009 en vue de succéder à Didier Lombard à la direction générale en 2011. Mais la crise sociale qui a ébranlé l'opérateur peu après son arrivée, avec une succession de suicides, dont certains sur le lieu de travail, a accéléré le calendrier. Stéphane Richard a été nommé directeur général d'Orange en juin 2010, avant d'en devenir PDG en février 2011.



Depuis l'accession de Stéphane Richard à la direction d'Orange, son cours de Bourse a chuté de 36%, tandis que l'indice CAC 40 a plus que doublé (+103%). Jeudi, le titre Orange cède 0,3%, à 9,89 euros. Bien qu'une refonte de la gouvernance ne soit pas un catalyseur de hausse pour le cours de Bourse de l'opérateur télécoms, elle ne représente pas non plus un risque pour la valorisation de l'entreprise, ni pour ses objectifs financiers à horizon 2023, assure Bryan, Garnier & Co.



-Dimitri Delmond, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 31; ddelmond@agefi.fr ed: VLV



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November 25, 2021 04:47 ET (09:47 GMT)




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