La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré vendredi vouloir défendre les emplois d'Opel en Allemagne, les représentants du personnel du constructeur se montrant ouverts à une discussion avec le français PSA.



"Nous ferons tout ce qui est politiquement possible afin d'assurer le maintien des emplois et des sites en Allemagne", a déclaré à la presse la chancelière Angela Merkel.



Le gouvernement allemand avait été pris de court par l'annonce mardi de discussions de fusion entre PSA et l'américain GM, actuelle maison mère d'Opel, mais a depuis fait savoir son intention de suivre le dossier de près.



Le secrétaire d'Etat Matthias Machnig a été désigné pour superviser ce dossier sensible en pleine année électorale en Allemagne, dans un pays où l'industrie automobile est l'un des plus gros employeurs.



Berlin entend "travailler étroitement avec les représentants du personnel et les syndicats pour le maintien des sites, des emplois, des centres de développement et des accords d'entreprise", a-t-il affirmé au quotidien Handelsblatt. Certains experts prédisent des suppressions de postes en cas de fusion entre les deux constructeurs.



Egalement non informés en amont, les représentants du personnel d'Opel et Vauxhall se sont dits vendredi dans un communiqué commun "prêts à mener des discussions constructives dans le cas d'une vente de Opel/Vauxhall".



Mais "notre objectif doit être de saisir les opportunités existantes pour sauvegarder l'emploi et les sites et créer un Opel/Vauxhall qui marche", a souligné Wolfgang Schäfer-Klug, président du comité d'entreprise d'Opel au niveau européen.



Le comité d'entreprise européen, le comité d'entreprise allemand et le syndicat IG Metall réclament ainsi une "reconnaissance sans équivoque et l'application des accords déjà existants concernant tous les sites d'Opel et de Vauxhall, en particulier les engagements en matière d'emploi et d'investissement" qui "vont bien au-delà de 2020".



Sur la base de ces exigences, ils reconnaissent toutefois "des opportunités dans la création du deuxième plus gros constructeur automobile d'Europe, qui nous permettrait d'agir sur les défis actuels liés à la transformation de l'industrie automobile européenne".



Fin 2015, Opel, appelé Vauxhall au Royaume-Uni, employait 35.600 personnes, dont 18.250 en Allemagne, et disposait de dix usines réparties dans six pays européens.



Karl-Thomas Neumann, patron d'Opel, a estimé sur Twitter que le rapprochement avec PSA avait "du sens sur le principe". Il pourrait rester en fonction en cas de vente à PSA, d'après Manager Magazin.



La patronne de la maison mère GM aurait garanti lors de sa visite mercredi au siège d'Opel à Rüsselsheim (ouest) que le constructeur allemand pourra continuer à être géré de manière indépendante après un rachat par PSA, sur la foi de sources proches des négociations citées par le magazine.



Interrogé par l'AFP, Opel n'a pas souhaité commenter ces informations.





(END) Dow Jones Newswires



February 17, 2017 10:21 ET (15:21 GMT)