Merkel veut défendre les emplois d'Opel en Allemagne
17 Février 2017 - 4:41PM
Dow Jones News
La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré vendredi
vouloir défendre les emplois d'Opel en Allemagne, les représentants
du personnel du constructeur se montrant ouverts à une discussion
avec le français PSA.
"Nous ferons tout ce qui est politiquement possible afin d'assurer
le maintien des emplois et des sites en Allemagne", a déclaré à la
presse la chancelière Angela Merkel.
Le gouvernement allemand avait été pris de court par l'annonce
mardi de discussions de fusion entre PSA et l'américain GM,
actuelle maison mère d'Opel, mais a depuis fait savoir son
intention de suivre le dossier de près.
Le secrétaire d'Etat Matthias Machnig a été désigné pour superviser
ce dossier sensible en pleine année électorale en Allemagne, dans
un pays où l'industrie automobile est l'un des plus gros
employeurs.
Berlin entend "travailler étroitement avec les représentants du
personnel et les syndicats pour le maintien des sites, des emplois,
des centres de développement et des accords d'entreprise", a-t-il
affirmé au quotidien Handelsblatt. Certains experts prédisent des
suppressions de postes en cas de fusion entre les deux
constructeurs.
Egalement non informés en amont, les représentants du personnel
d'Opel et Vauxhall se sont dits vendredi dans un communiqué commun
"prêts à mener des discussions constructives dans le cas d'une
vente de Opel/Vauxhall".
Mais "notre objectif doit être de saisir les opportunités
existantes pour sauvegarder l'emploi et les sites et créer un
Opel/Vauxhall qui marche", a souligné Wolfgang Schäfer-Klug,
président du comité d'entreprise d'Opel au niveau européen.
Le comité d'entreprise européen, le comité d'entreprise allemand et
le syndicat IG Metall réclament ainsi une "reconnaissance sans
équivoque et l'application des accords déjà existants concernant
tous les sites d'Opel et de Vauxhall, en particulier les
engagements en matière d'emploi et d'investissement" qui "vont bien
au-delà de 2020".
Sur la base de ces exigences, ils reconnaissent toutefois "des
opportunités dans la création du deuxième plus gros constructeur
automobile d'Europe, qui nous permettrait d'agir sur les défis
actuels liés à la transformation de l'industrie automobile
européenne".
Fin 2015, Opel, appelé Vauxhall au Royaume-Uni, employait 35.600
personnes, dont 18.250 en Allemagne, et disposait de dix usines
réparties dans six pays européens.
Karl-Thomas Neumann, patron d'Opel, a estimé sur Twitter que le
rapprochement avec PSA avait "du sens sur le principe". Il pourrait
rester en fonction en cas de vente à PSA, d'après Manager
Magazin.
La patronne de la maison mère GM aurait garanti lors de sa visite
mercredi au siège d'Opel à Rüsselsheim (ouest) que le constructeur
allemand pourra continuer à être géré de manière indépendante après
un rachat par PSA, sur la foi de sources proches des négociations
citées par le magazine.
Interrogé par l'AFP, Opel n'a pas souhaité commenter ces
informations.
(END) Dow Jones Newswires
February 17, 2017 10:21 ET (15:21 GMT)