Isabelle Kocher n'était plus la bonne personne pour Engie -- Clamadieu
07 Février 2020 - 8:56AM
Dow Jones News
PARIS (Agefi-Dow Jones)--Isabelle Kocher, la directrice générale
d'Engie dont le conseil d'administration a décidé jeudi soir de ne
pas renouveler le mandat, n'était pas la bonne personne pour
approfondir la transformation du groupe, a déclaré Jean-Pierre
Clamadieu, le président du conseil, dans un entretien publié
vendredi par Les Echos.
Engie ouvre "une nouvelle période de son histoire où nous devons
accélérer la stratégie de transformation, la rendre plus claire et
plus lisible", a expliqué Jean-Pierre Clamadieu. "Isabelle a
conduit des réalisations très positives mais elle n'a pas réussi à
démontrer qu'elle était la bonne personne pour approfondir la mise
en oeuvre de cette transformation", a-t-il poursuivi.
Jean-Pierre Clamadieu loue certaines décision d'Isabelle Kocher,
comme la sortie des activités d'exploration-production et des
centrales à charbon. "Mais le conseil a jugé que nous avions pris
du retard en quatre ans dans le domaine des activités de génération
d'électricité et d'infrastructures gazières, qui représentent
aujourd'hui 80% de nos profits", a expliqué le dirigeant. "En
Belgique, nous sommes dans l'incertitude sur l'avenir de nos
centrales nucléaires au-delà de 2025. Et en France, le gaz n'a pas
la place qu'il devrait dans la transition énergétique", a développé
Jean-Pierre Clamadieu.
Engie a annoncé jeudi soir que son conseil d'administration avait
décidé de ne pas proposer le renouvellement du mandat d'Isabelle
Kocher lors de l'assemblée générale du groupe énergétique, le 14
mai. Cette décision mettra fin aux fonctions de la dirigeante. Afin
d'assurer une transition, le pilotage opérationnel de la société
sera ensuite confié à Paulo Almirante, directeur général des
opérations, Judith Hartmann, directrice financière et à Claire
Waysand, secrétaire générale du groupe. Cette dernière assumera le
mandat de directrice générale par intérim.
Dans l'entretien accordé aux Echos, Jean-Pierre Clamadieu a
également affirmé que "la période des grandes cessions" était
"derrière nous". Le président du conseil d'administration d'Engie a
dans cette optique assuré que la cession des infrastructures
gazières telles que GRDF ou GRTgaz, un scénario évoqué par certains
médias en fin d'année dernière, n'aurait "pas de sens". "Cela ne
signifie pas que leur capital ne peut pas évoluer", a-t-il
néanmoins prévenu.
Au sujet de l'avenir de la participation de 32,1% d'Engie dans le
capital de Suez, Jean-Pierre Clamadieu a rappelé que le groupe
avait décidé fin 2018 de maintenir le statu quo. "C'est une option
que nous garderons pour quelques années", a ajouté le
dirigeant.
-Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94;
jmarion@agefi.fr ed: LBO
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February 07, 2020 02:36 ET (07:36 GMT)
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