Vivendi fera appel du jugement milanais sur le projet de holding européenne de Mediaset
03 Février 2020 - 6:18PM
Dow Jones News
PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le groupe de médias et de divertissement
Vivendi a annoncé lundi qu'il ferait appel de la décision rendue
par un tribunal de Milan au sujet du projet de holding européenne
de Mediaset.
Vivendi "prend acte" de la décision d'un tribunal de Milan qui a
rejeté lundi les demandes de Vivendi et Simon Fiduciaria de
suspendre les résolutions adoptées par les assemblées générales des
actionnaires de Mediaset des 4 septembre 2019 et 10 janvier 2020
relatives au projet de fusion MediaForEurope, a indiqué le
conglomérat des médias dans un communiqué.
"Vivendi est convaincu que les récentes décisions et opinions
judiciaires, notamment celle de l'avocat général de la Cour de
justice de l'Union européenne (CJUE) rendue en décembre 2019, lui
donneront finalement raison", a ajouté le groupe. Celui-ci
"continue donc à défendre fermement sa position via tous les moyens
légaux".
Une audience devant un tribunal d'Amsterdam aura lieu le 10 février
2020 et d'autres actions en référé ou sur le fond "ont déjà ou
seront engagées en Italie et en Espagne", souligne le communiqué de
Vivendi.
"Vivendi reste pleinement convaincu que le projet de fusion
Mediaset porte gravement atteinte aux intérêts des actionnaires
minoritaires", a dénoncé le groupe français.
Vivendi avait saisi la justice italienne en octobre dernier pour
réclamer l'annulation du projet de fusion de Mediaset et de sa
filiale espagnole au sein d'une holding basée aux Pays-Bas,
baptisée MediaForEurope (MFE), autorisé le 4 septembre par
l'assemblée générale de Mediaset.
Dans sa plainte, Vivendi avait demandé l'autorisation de pouvoir
exercer ses droits de propriété et de gouvernance, liés à sa
participation au capital de Mediaset. Vivendi possède 28,8% du
capital du groupe italien, dont 19,2% ont été transférés dans le
trust Simon Fiduciaria en avril 2018, afin notamment de se plier
aux exigences des autorités italiennes.
Mediaset n'avait pas autorisé Simon Fudiciaria à voter lors de
l'assemblée générale ayant autorisé la réorganisation de ses
activités.
Statuant en référé, le tribunal de Milan a conclu que le préjudice
pour Vivendi ne serait pas irréparable dans la mesure où il
pourrait prétendre à des dommages et intérêts.
Vivendi est en conflit avec les autorités italiennes et Mediaset
depuis plusieurs années. Au début de 2016, le groupe français avait
dénoncé les termes d'un projet d'alliance avec Mediaset prévoyant
des prises de participations croisées à hauteur de 3,5%, ainsi que
la reprise de la chaîne payante Mediaset Premium par Vivendi.
Face à l'insistance du groupe contrôlé par la famille Berlusconi
pour faire exécuter cet accord, Vivendi avait accentué la pression
sur son ancien partenaire en acquérant jusqu'à 29% de son capital à
la fin 2016.
A l'époque, les modalités de cette montée au capital avaient été
vivement critiquées par les autorités italiennes et avaient fait
l'objet de poursuites en justice de la part de Mediaset et de son
actionnaire de référence Fininvest.
-Eric Chalmet, Agefi-Dow Jones; 01 41 27 47 95; echalmet@agefi.fr
ed: FXS
(Dimitri Delmond a contribué à cet article)
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February 03, 2020 11:58 ET (16:58 GMT)
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