Engie (EU:ENGI) Graphique Intraday de l'ActionAujourd'hui : Mardi 15 Décembre 2015 Le réacteur nucléaire de Tihange 2, situé près de Liège (sud-est de
la Belgique), a redémarré après un arrêt de 21 mois lié à des
inquiétudes sur la sûreté de l'installation, en raison de la présence de
milliers de fissures dans la paroi de sa cuve, soulevant de vives
protestations dans l'Allemagne voisine. "Tihange 2 a
été redémarré en toute sûreté", a assuré la filiale belge du groupe
français Engie. Le réacteur, mis en service en 1983 et dont la
production annuelle à pleine ...
Engie (EU:ENGI) Graphique Intraday de l'ActionAujourd'hui : Mardi 15 Décembre 2015 Le réacteur nucléaire de Tihange 2, situé près de Liège (sud-est de
la Belgique), a redémarré après un arrêt de 21 mois lié à des
inquiétudes sur la sûreté de l'installation, en raison de la présence de
milliers de fissures dans la paroi de sa cuve, soulevant de vives
protestations dans l'Allemagne voisine. "Tihange 2 a
été redémarré en toute sûreté", a assuré la filiale belge du groupe
français Engie. Le réacteur, mis en service en 1983 et dont la
production annuelle à pleine puissance "pourra atteindre 8.000.000.000
de kWh", a "été couplé au réseau à 21H21" lundi, a précisé l'exploitant
Electrabel. "Redémarrer un réacteur qui a des fissures
est irresponsable et dangereux. Compte tenu de la proximité avec la
frontière, le gouvernement allemand aurait dû depuis longtemps oeuvrer
pour sa fermeture", a réagi dans un communiqué la porte-parole du parti
écologiste allemand, Sylvia Kotting-Uhl. "Si une
défaillance de la cuve de réacteur conduit à un accident nucléaire,
l'Allemagne serait également fortement irradiée en raison d'un fréquent
vent d'ouest", a-t-elle ajouté, en jugeant "extrêmement douteuse" la
"manière d'agir de la surveillance nucléaire belge".
Les autorités de l'Etat-région de Rhénanie du Nord-Westphalie
(Allemagne), voisin de la Belgique, avaient par avance protesté contre
ce redémarrage. Début décembre, des associations écologistes belges,
allemandes et néerlandaises avaient remis au ministre belge de
l'Intérieur, Jan Jambon, une pétition signée par 165.00 personnes
réclamant l'arrêt définitif du réacteur. Le ministre,
en charge de la sécurité, avait répondu qu'il ne faisait que suivre
l'avis de l'agence de contrôle nucléaire belge (AFCN), qui avait
autorisé mi-novembre le redémarrage de ce réacteur, ainsi que celui de
Doel 3, près d'Anvers (nord), également exploité par Electrabel. - Fissures de 18 cm -
Les deux réacteurs avaient été arrêtés à deux reprises. Une première
fois à l'été 2012, après la découverte lors d'opérations de maintenance
de milliers de microbulles, dues à l'action de l'hydrogène au moment de
la fabrication des cuves en acier. Après un feu vert donné en mai 2013
pour un redémarrage, l'arrêt avait été de nouveau ordonné en mars 2014
lorsque Electrabel avait obtenu des "résultats inattendus" lors d'une
analyse complémentaire. Les deux réacteurs, qui
représentent à eux deux un tiers de la puissance des sept réacteurs
belges, comptaient environ 13.000 fissures liées à l'action de
l'hydrogène pour Doel 3 et 3.150 pour Tihange 2, selon des études
publiées en février. Les plus grandes atteignent 18 centimètres.
De nouveaux tests ont alors été menés. "L'AFCN tient à souligner que
tant les dossiers de justification d'Electrabel que sa propre décision
finale reposent sur les résultats d'études scientifiques approfondies",
avait assuré l'agence le mois dernier. "L'AFCN a conclu
qu'Electrabel a pu démontrer de manière convaincante que les
microbulles d'hydrogène présentes dans les parois des cuves n'avaient
pas d'impact inacceptable sur la sûreté des réacteurs", avait alors
expliqué l'agence. L'exploitation des deux réacteurs a
donc été autorisée jusqu'à leur arrêt définitif, prévu par la loi
prévoyant la sortie du nucléaire, au 1er octobre 2022 pour Doel 3 et au
1er février 2023 pour Tihange 2. Le ministre de
l'Economie de Rhénanie du Nord-Westphalie, le social-démocrate Garrelt
Duin, avait qualifié d'"irresponsable" la prolongation d'activité des
réacteurs. Et la ville allemande d'Aix-la-Chapelle, située à une
soixantaine de kilomètres du réacteur, avait envisagé en vain des
options légales pour s'opposer à son redémarrage. Une
vingtaine de centrales nucléaires sur les quelque 430 qui fonctionnent
dans le monde sont équipées des mêmes cuves. Des experts avaient exprimé
leurs craintes d'une rupture de la paroi des cuves et l'écoulement de
liquide hautement radioactif en cas d'incident nécessitant l'injection
d'eau froide. (END) Dow Jones Newswires December 15, 2015 11:45 ET (16:45 GMT)
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