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PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les Bourses européennes ont clôturé dans le rouge jeudi, après une série de résultats trimestriels d'entreprises mitigés alors que les investisseurs attendaient les commentaires du président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, dans la soirée.

L'indice Stoxx Europe 600 a clôturé en repli de 1,2%, à 439,73 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont cédé, respectivement, 0,6%, à 6.921,37 points, et 0,7%, à 5.247,12 points. Le DAX 40 a perdu 0,3% à Francfort, tandis que le FTSE 100 a reculé de 1,2% à Londres.

Wall Street se redressait et évoluait près de l'équilibre à la même heure. L'indice Dow Jones et le S&P 500 étaient quasiment inchangés tandis que le Nasdaq Composite avançait de 0,1%, soutenu par le bond de Netflix (+16,2%) après les bons résultats trimestriels de la plateforme de streaming.

Alors que la saison des résultats trimestriels accélère, les investisseurs ont réagi aux publications de Nestlé, Renault, Pernod Ricard, Nokia ou encore SAP. Jeudi soir, L'Oréal, Vivendi, EssilorLuxottica et FDJ, notamment, présentent leurs comptes.

Dans un contexte de forte tension sur les taux, les commentaires du président de la Fed, au cours de son intervention prévue à 18h00 (heure de Paris), seront examinés de près.

"Nous l'écouterons afin de savoir si [Jerome Powell, ndlr] répète le message des autres responsables de la Fed au cours de la semaine passée, à savoir que la Fed peut attendre avant de décider d'un nouveau relèvement des taux d'intérêt", indiquent les analystes de MUFG Bank.

"Le net durcissement des conditions financières aux Etats-Unis du fait de la hausse des rendements obligataires a réduit la pression sur la Fed qui n'est pas forcée d'agir immédiatement", ajoutent-ils.

SUR LES AUTRES MARCHES:

-Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor américain à dix ans gagne 3 points de base, à 4,936%, au plus haut depuis 16 ans. Les investisseurs ont revu en hausse leurs prévisions de croissance aux Etats-Unis à la lumière des derniers indicateurs, notamment des ventes au détail, toujours robustes. Le rendement du Bund allemand à dix ans est stable à 2,928%.

-L'euro gagne 0,4% face au billet vert, à 1,0573 dollar.

-Les cours du pétrole reculent. Le contrat de décembre sur le Brent de mer du Nord cède 0,2%, à 91,36 dollars le baril, tandis que celui de novembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex gagne 0,3%, à 88,56 dollars le baril.

-Les prix du gaz refluent également. Le contrat de novembre du TTF néerlandais, référence du gaz naturel en Europe, abandonne 2,1%, à 49,70 euros le mégawattheure (MWh).

VALEURS A SUIVRE:

-Pernod Ricard (+4,8%) a confirmé ses perspectives pour son exercice décalé 2023-2024, après un recul conforme aux attentes de son chiffre d'affaires au premier trimestre. "Les résultats du premier trimestre ne sont pas pires que prévu", commentent les analystes de RBC Capital. Dans le sillage de cette publication, Rémy Cointreau a gagné 3,3%.

-Renault (-7,3%) a fait état de performances inférieures aux prévisions des analystes au troisième trimestre. Sur la période, le chiffre d'affaires du groupe est ressorti à 10,51 milliards d'euros, dont 9,39 milliards d'euros pour la seule division Automobile. Ces montants sont inférieurs de respectivement 1% et 3% aux anticipations des analystes, relève Stifel.

-Technip Energies a plongé de 13,8% après la publication d'une enquête du journal Le Monde sur les conditions de son désengagement d'un important projet gazier en Russie. "Le groupe français et plusieurs autres entreprises occidentales pourraient avoir contourné les sanctions internationales" au cours des quinze derniers mois, écrit Le Monde. Le groupe a affirmé au journal avoir "strictement" respecté la loi "tout au long du projet".

-Edenred a perdu 2,9%, le risque d'un plafonnement des commissions appliquées aux titres-restaurant reléguant au second plan la révision à la hausse de ses objectifs financiers pour 2023. "Malgré le récent avis défavorable de l'Autorité de la concurrence concernant un éventuel plafonnement des commissions des titres-restaurant, les investisseurs restent sur leurs gardes. Tant que ce risque ne sera pas complètement écarté, le titre pourrait rester sous pression", commente Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l'analyse de marchés chez eToro.

-Le fournisseur de l'industrie pharmaceutique Sartorius Stedim Biotech (+4,6%) a retrouvé des couleurs en dépit d'une chute de 47,3% de son résultat net sur les neuf premiers mois de 2023. Le titre avait chuté de 16,7% vendredi, plombé par la révision à la baisse de ses objectifs annuels.

-Nestlé (-3,4% à Zurich) a annoncé jeudi une croissance organique du chiffre d'affaires de 7,8% pour les neuf premiers mois de l'année, portée par les hausses de prix mises en oeuvre dans un contexte d'inflation élevée, et a confirmé ses prévisions pour 2023.

-SAP (+5,1% à Francfort) a confirmé ses perspectives pour l'exercice 2023 et dégagé des résultats en hausse au troisième trimestre, portés par la croissance de son activité d'informatique dématérialisée ("cloud").

-L'équipementier finlandais de télécommunications Nokia (-6,7%) compte supprimer des milliers d'emplois et réduire ses coûts de 800 millions à 1,2 milliard d'euros après avoir vu ses résultats chuter au troisième trimestre. Nokia prévoit de supprimer entre 9.000 et 14.000 postes sur un total de 86.000 dans le monde.

-François Schott et Jérôme Batteau, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: LBO

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October 19, 2023 12:07 ET (16:07 GMT)

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