Le département américain de la Justice mène une enquête sur Standard Chartered (STAN.LN) en raison de soupçons de corruption portant sur une entreprise que la banque britannique contrôle en Indonésie.



Un audit interne a révélé que Maxpower, un constructeur de centrales électriques actif en Asie du Sud-Est, aurait parmi d'autres malversations, potentiellement versé des pots-de-vin afin d'obtenir des contrats. Ces conclusions corroborent un examen réalisé par un cabinet d'avocats engagé par Maxpower, d'après des copies de ces documents consultées par le Wall Street Journal.



La justice américaine essaie de déterminer si Standard Chartered est coupable de ne pas avoir empêché ces actes de corruption présumée, ont affirmé des personnes proches de l'enquête.



Le directeur général de Maxpower travaillait pour Standard Chartered jusqu'à l'année dernière et la banque détient trois sièges au conseil d'administration de l'entreprise. Standard Chartered a acquis une première participation dans Maxpower en 2012 et en est devenu l'actionnaire majoritaire l'an dernier.



Les autorités américaines cherchent à savoir si les lois anti-corruption des Etats-Unis ont été enfreintes par les dirigeants de Maxpower, qui sont soupçonnés d'avoir rendu possible le versement de pots-de-vin afin de remporter des contrats et d'améliorer les relations avec les responsables indonésiens du secteur de l'énergie, ont indiqué les personnes proches de l'enquête. L'enquête de la justice américaine vise en outre à déterminer si les dirigeants de Standard Chartered qui siègent au conseil d'administration de Maxpower étaient au courant de ces pratiques, voire les approuvaient, et si les systèmes de contrôle de la banque liés à sa participation dans Maxpower étaient appropriés, ont expliqué ces sources.



Standard Chartered a déclaré avoir "pris l'initiative de soumettre l'affaire aux autorités compétentes et avoir mené [sa] propre enquête". Maxpower a affirmé qu'il travaillait avec "des cabinets de conseil afin de mener une enquête approfondie" et qu'il avait accru ses contrôles internes et remanié son équipe dirigeante depuis l'audit. Un porte-parole du département américain de la Justice n'a pas souhaité apporter de commentaire.



L'audit interne réalisé l'an dernier chez Maxpower a révélé que plus de 750.000 dollars d'avances de trésorerie datant de 2014 et du début de 2015 pourraient constituer d'éventuels pots-de-vin, d'après les documents consultés par le Wall Street Journal.



Le Foreign Corrupt Practices Act, loi américaine qui punit les délits financiers commis à l'étranger, interdit aux entreprises américaines ou ayant des activités aux Etats-Unis d'offrir de l'argent ou des présents à des responsables étrangers en échange de contrats. En cas d'infraction à cette loi, les autorités américaines peuvent entamer des poursuites au civil et au pénal.





-Ben Otto et Margot Patrick, Dow Jones Newswires



(Version française Aurélie Henri) ed: ECH - VLV





(END) Dow Jones Newswires



September 27, 2016 08:38 ET (12:38 GMT)




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