SAN FRANCISCO (Agefi-Dow Jones)--Google a toujours mis en avant sa culture d'entreprise non conventionnelle. Pour autant, certaines conventions sont plutôt bénéfiques, comme celle d'être représenté par un dirigeant qui apparaît régulièrement en public.



Or cela fait longtemps que ce n'est plus le cas pour le géant de la Silicon Valley. Sundar Pichai dirige officiellement Google, au cœur de l'activité Internet, depuis maintenant quatre ans. Mais c'était sous l'égide de la société mère Alphabet, où il rapportait encore aux fondateurs Larry Page et Sergey Brin. L'un et l'autre sont largement absents de la scène publique depuis un certain temps déjà. Larry Page a même refusé de comparaître devant le Congrès l'an dernier, laissant un siège vide à côté des dirigeants de Facebook et de Twitter.



Cette situation est terminée. Dans une lettre conjointe mardi après-midi, les deux responsables ont annoncé qu'ils se retiraient de la direction d'Alphabet, confiant à Sundar Pichai le contrôle à la fois de la société mère et de l'entreprise qui génère plus de 99% de ses revenus.



Cette décision met fin à une structure de direction particulièrement inhabituelle dans le secteur de la technologie. Alphabet avait été créé en 2015 pour séparer la gestion de Google, son cœur d'activité, de celle des nombreux autres projets de l'entreprise, comme les voitures sans conducteur. Mais une telle configuration était tout de même étrange pour un si grand groupe.



Dans une lettre adressée au gendarme américain des marchés financiers (SEC) en 2017, Alphabet avait décrit Larry Page comme son "Chief Operating Decision Maker", soit son principal décideur opérationnel. Sundar Pichai était lui désigné dans la même lettre comme le "manager sectoriel" de Google, sachant qu'à l'époque, le chiffre d'affaires annuel de Google s'élevait à près de 100 milliards de dollars.



Le changement devrait donc apporter une certaine clarté salutaire au sommet du groupe. Les activités de Google sont toujours en plein essor, mais l'entreprise a été ébranlée par les polémiques politiques contre les géants technologiques et par les pressions internes de salariés qui n'hésitent plus à faire valoir leurs droits et sont maintenant au nombre 114.000. Sundar Pichai a du pain sur la planche.



-Dan Gallagher , The Wall Street Journal



(Version française François Berthon) ed: ECH



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(END) Dow Jones Newswires



December 04, 2019 06:31 ET (11:31 GMT)




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