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UPDATE2: La BCE maintient son cap monétaire en dépit de la reprise économique

Jeudi 10 Juin 2021

(Actualisation : déclarations de Christine Lagarde en conférence de presse)

PARIS (Agefi-Dow Jones)--La Banque centrale européenne (BCE) a insisté sur la nécessité de maintenir le cap en matière de politique monétaire à ce stade de la reprise économique, optant pour le statu quo tant en matière de rachats d'actifs que de taux d'intérêt.

La BCE, qui était très attendue sur le rythme des achats d'actifs effectués dans le cadre de son Programme d'achats d'urgence pandémique (PEPP), a indiqué qu'elle poursuivrait ces opérations "à un rythme nettement plus élevé au cours du trimestre à venir que pendant les premiers mois de l'année". Cette décision a été prise à l'unanimité par le conseil des gouverneurs, a précisé Christine Lagarde, la présidente de la BCE, lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion du conseil des gouverneurs.

L'institution avait décidé en mars d'augmenter le rythme des achats du PEPP au deuxième trimestre, afin de répondre à la hausse des rendements obligataires sur les marchés et d'éviter un resserrement des conditions de financement en zone euro.

Trop tôt pour discuter d'un retrait du PEE

Il est trop tôt pour discuter d'un retrait du PEPP bien que la BCE soit "plus optimiste au sujet des perspectives économiques qu'il y a trois mois", a indiqué Christine Lagarde.

La BCE discutera "en temps voulu" d'un retrait de ce programme, a ajouté la responsable. "Il est inutile de se perdre en conjectures sur des sujets de long terme", a-t-elle martelé.

Le rythme des achats du PEPP, lancé en mars 2020 pour protéger la zone euro contre les répercussions économiques de la crise sanitaire, suscite de nombreuses interrogations parmi les économistes et investisseurs dans un contexte de reprise de l'économie et de hausse de l'inflation en zone euro. En effet, l'accélération mise en oeuvre depuis mars ne s'est pas accompagnée d'une augmentation de l'enveloppe totale du programme, toujours de 1.850 milliards d'euros, amenant les investisseurs à s'interroger sur une diminution des achats d'actifs à l'automne pour tenir jusqu'en mars 2022.

Andrew Kenningham, chef économiste de Capital Economics pour l'Europe, estime ainsi que la BCE devrait mettre en oeuvre une réduction très progressive de ses achats au second semestre, mais qu'il convient de garder à l'esprit que sa politique monétaire restera pendant encore longtemps extrêmement accommodante.

La BCE a d'ailleurs laissé ses taux inchangés jeudi et décidé de poursuivre son programme d'assouplissement quantitatif (QE) au rythme de 20 milliards d'euros par mois aussi longtemps que nécessaire pour renforcer l'effet accommodant de la politique de taux et prendra fin peu avant le premier relèvement des taux d'intérêt, a indiqué la BCE.

Relèvement des projections économiques pour 2021 et 2022

Christine Lagarde a souligné que la banque centrale anticipait une accélération de la croissance au second semestre 2021 grâce notamment aux progrès des campagnes de vaccination qui devraient permettre "de relâcher davantage" les mesures visant à limiter l'impact de la pandémie.

Dans ce contexte, les équipes de la BCE ont revu en nette hausse leurs projections économiques pour cette année et l'année prochaine. La banque centrale table désormais sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro de 4,6% en 2021, contre une précédente prévision de 4%, et sur un taux annuel d'inflation de 1,9%, contre une précédente prévision de 1,5%.

Pour 2022, la BCE a relevé sa prévision de croissance de 4,1% à 4,7% et sa projection d'inflation à 1,5% contre 1,2% précédemment. La BCE a par ailleurs maintenu inchangées ses prévisions pour 2023 tant pour la croissance, attendue à 2,1%, que pour l'inflation, à 1,4%.

Des incertitudes demeurent, a tempéré la responsable, en citant notamment les pénuries de produits constatées dans certains secteurs, l'évolution de la pandémie de Covid-19 avec l'apparition notamment de nombreux variants et la vitesse à laquelle les mesures de restriction seront levées. La reprise des activités de services, dont le tourisme et les transports, dépendent tout particulièrement de ce dernier point, a-t-elle précisé.

-Valérie Venck, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 48 25;

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June 10, 2021 10:33 ET (14:33 GMT)

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