Les contrats à terme sur actions américaines ont légèrement augmenté jeudi, les investisseurs observant des marchés obligataires plus calmes et attendant la publication de données économiques clés aux États-Unis au cours de la semaine. Parallèlement, l’administration Trump a intensifié sa bataille sur les droits de douane, déposant un recours auprès de la Cour suprême pour maintenir les pouvoirs d’urgence du président lui permettant d’imposer des droits d’importation étendus. Par ailleurs, le dernier rapport de la Réserve fédérale indique que l’activité économique est restée essentiellement stable, même si les entreprises restent préoccupées par l’inflation persistante. Le nouvel entrant technologique Figma a également publié son premier rapport trimestriel après son IPO très médiatisée.
À 03h55 ET, les contrats à terme sur l’S&P 500 ont gagné 8 points, soit 0,1 %, les contrats Nasdaq 100 ont progressé de 36 points, soit 0,2 %, tandis que les futures sur le Dow étaient pratiquement inchangés. La stabilisation des marchés obligataires a été soutenue par les commentaires de responsables de la Fed, dont le gouverneur Christopher Waller, renforçant les paris sur une possible réduction des taux lors de la prochaine réunion de septembre.
Une adjudication d’obligations japonaises à long terme a montré une demande modérée, suffisante pour éviter de nouvelles tensions, malgré un rendement du bon à 30 ans ayant récemment atteint un sommet historique. Les prix des obligations évoluent inversement aux rendements.
Mercredi, le S&P 500 et le Nasdaq Composite ont clôturé en hausse, soutenus par les actions d’Alphabet après qu’un juge a permis à Google de conserver le contrôle du navigateur Chrome et du système Android, tout en limitant certains contrats exclusifs. La décision a également préservé un accord lucratif sur les paiements avec Apple, stimulant le titre du fabricant d’iPhone.
L’administration Trump a demandé à la Cour suprême de se pencher sur son affaire afin de maintenir les droits de douane présidentiels, après qu’un tribunal inférieur les a déclarés majoritairement illégaux.
“Imposer des droits élevés sur plusieurs pays est devenu un pilier central de l’agenda économique du président Donald Trump depuis son retour au pouvoir en janvier,” indique le dossier. Trump soutient que ces droits sont justifiés par la loi IEEPA de 1977, visant à protéger les emplois manufacturiers américains et corriger les déséquilibres commerciaux.
Cependant, un tribunal fédéral d’appel a jugé le mois dernier que Trump avait dépassé les limites de son autorité. Le Solicitor General D. John Sauer a déclaré que “les enjeux dans cette affaire ne pourraient pas être plus élevés,” exhortant la Cour suprême à examiner la question avant le 10 septembre et à tenir les audiences en novembre. La nouvelle session de la Cour débute en octobre.
Trump a exprimé sa confiance que la Cour suprême soutiendrait l’administration, avertissant que sinon l’économie américaine pourrait “souffrir énormément.” Il a ajouté que les accords commerciaux récemment conclus pourraient devoir être annulés si la Maison Blanche perdait l’affaire.
Le Beige Book de la Fed, publié mercredi, indique que l’activité économique est restée principalement stable au cours des dernières semaines, malgré les préoccupations des entreprises concernant l’inflation.
“La plupart des douze districts de la Fed ont signalé peu ou pas de changement dans l’activité économique depuis la période précédente du Beige Book,” a déclaré la Fed, sur la base d’informations recueillies jusqu’au 25 août.
Le rapport a également noté que les consommateurs sont devenus plus prudents, car “pour de nombreux ménages, les salaires ne suivent pas la hausse des prix,” soulignant “l’incertitude économique et les droits de douane comme facteurs négatifs.”
Sur le marché du travail, onze districts ont signalé peu ou pas de changements nets dans l’emploi, bien que des signes de ralentissement soient apparus. Les analystes de Vital Knowledge ont déclaré : “Le Beige Book […] a décrit une économie confrontée à des forces stagflationnistes persistantes, avec une croissance qui ralentit et un momentum de l’emploi qui s’affaiblit, tout en subissant des pressions inflationnistes continues.”
Les actions de Figma (NYSE:FIG) ont chuté de plus de 15 % en trading after-hours après que le premier rapport trimestriel de l’entreprise a déçu certaines attentes des investisseurs technologiques et en IA.
Après l’IPO du 31 juillet, le titre avait atteint une valorisation d’environ 50 milliards de dollars, ouvrant la voie à d’autres introductions technologiques de grande envergure. Les actions ont ensuite reculé, plusieurs analystes ayant attribué des notes “neutral”, citant la valorisation élevée et la forte concurrence.
L’entreprise fournit un logiciel de design collaboratif à des clients tels qu’Airbnb (NASDAQ:ABNB) et Netflix (NASDAQ:NFLX), permettant le développement de sites web, d’applications et de produits numériques.
Le chiffre d’affaires du T2 a augmenté de 41 % à 249,6 millions de dollars, légèrement au-dessus des estimations de 248,8 millions, avec un BPA ajusté de 0,09$ contre 0,08$ prévu. Le chiffre d’affaires annuel est estimé entre 1,02 et 1,03 milliard de dollars, contre 1,01 milliard prévu par les analystes.
Malgré ce léger dépassement, les analystes ont souligné que la forte valorisation de Figma pourrait tout de même décevoir certains investisseurs.
Les prix de l’or ont baissé, avec des prises de bénéfices après avoir atteint des niveaux record, tandis que le dollar se stabilisait en attendant les données sur l’emploi et les futurs ajustements des taux.
L’or spot a perdu 0,5 % à 3 540,12 $/oz, tandis que les contrats à terme de décembre ont reculé de 1,0 % à 3 598,20 $/oz à 03h49 ET, après une semaine de records historiques alimentés par les attentes d’une baisse des taux par la Fed les 16-17 septembre. La demande de valeur refuge a été soutenue par les inquiétudes concernant la dette publique élevée dans les pays développés.
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