L’action Carrefour (EU:CA) a grimpé de plus de 7 % vendredi après la publication de résultats du deuxième trimestre supérieurs aux prévisions, accompagnée d’une confirmation de ses objectifs pour l’exercice 2025.
Le géant français de la distribution a enregistré une croissance de 4,4 % des ventes à périmètre comparable (hors carburant et effets calendaires), dépassant les attentes de Barclays et du consensus qui tablaient sur 2,7 %. Le chiffre d’affaires brut s’est élevé à 23,89 milliards d’euros, au-dessus des prévisions du consensus (23,50 milliards) et de Barclays (23,70 milliards).
L’EBIT sous-jacent du premier semestre a atteint 681 millions d’euros, devançant les estimations du consensus (670 millions) et de Barclays (645 millions). Bien que l’EBIT ait reculé de 8,5 % en glissement annuel, il est resté stable à taux de change constants. Le flux de trésorerie disponible a été négatif de 2,09 milliards d’euros, une amélioration par rapport à la prévision de Barclays de -2,28 milliards.
Sur son marché domestique, Carrefour a affiché une légère progression, avec une hausse de 0,6 % des ventes comparables dans les hypermarchés et de 0,7 % dans les supermarchés, deux chiffres meilleurs qu’attendu. L’EBIT en France a atteint 264 millions d’euros, soit 12 % au-dessus du consensus. Le retour sur investissement (ROI) y a augmenté de 20 % sur un an, avec une amélioration de marge de 34 points de base hors impact de l’intégration de Cora et Match.
En Europe, l’EBIT s’est établi à 80 millions d’euros, conforme au consensus et supérieur de 20 millions à l’estimation de Barclays. L’Espagne a affiché une solide performance avec une croissance de 2,9 % des ventes comparables, tandis que l’Italie a surpris à la hausse avec une progression de 1,6 %, à rebours des attentes d’un recul de 1 %.
Carrefour a confirmé avoir conclu un accord pour céder ses activités en Italie au groupe NewPrinces, sur la base d’une valeur d’entreprise d’environ 1 milliard d’euros — bien au-dessus de l’évaluation de Barclays à 870 millions. La division italienne a affiché une perte d’EBIT de 67 millions d’euros et un flux de trésorerie disponible négatif de 180 millions d’euros l’an dernier. Une charge de dépréciation de 460 millions a été enregistrée au premier semestre dans ce cadre.
En Amérique latine, les ventes comparables au Brésil ont augmenté de 4,4 %, dépassant l’estimation de Barclays (3,5 %) mais en dessous du consensus (5,4 %). L’EBIT régional s’est élevé à 366 millions d’euros, 8 % en dessous du consensus. Le ROI du Brésil a progressé de 6,5 % à taux de change constants, mais reculé de 7,1 % en données publiées. En Argentine, le ROI a été divisé par deux, passant de 51 à 26 millions d’euros.
Les coûts des fonctions globales ont chuté de 35 % sur un an, soit 16 millions d’euros en dessous des prévisions du consensus. Carrefour a également comptabilisé 529 millions d’euros de charges exceptionnelles, principalement liées à la cession des activités italiennes.
L’entreprise a maintenu sa prévision annuelle d’une légère croissance de l’EBITDA, du ROI et du flux de trésorerie disponible. Elle a déjà réalisé 610 millions d’euros d’économies de coûts au premier semestre, et confirme son objectif de 1,2 milliard d’euros pour l’année.
Par ailleurs, 274 nouveaux magasins de proximité ont été ouverts en France au premier semestre. L’intégration de Cora et Match a eu un impact négatif de 80 millions sur le ROI. Pour satisfaire les exigences de l’Autorité de la concurrence française, Carrefour prévoit de vendre neuf magasins, avec un impact de trésorerie estimé à environ 70 millions d’euros en 2026.
L’objectif de synergies de 130 millions d’euros à l’horizon 2027 reste inchangé. En Espagne, le ROI a progressé de 9,4 %, tandis que le marché polonais reste difficile en raison d’une forte concurrence.
Ce contenu est fourni à titre informatif uniquement et ne constitue pas un conseil financier, en investissement ou de toute autre nature professionnelle. Il ne doit pas être considéré comme une recommandation d’acheter ou de vendre des titres ou instruments financiers. Tous les investissements comportent des risques, y compris la perte possible du capital investi. Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs. Vous devez effectuer vos propres recherches et consulter un conseiller financier qualifié avant de prendre toute décision d’investissement.
Les dernières valeurs consultées apparaîtront dans cette boîte, vous permettant de choisir facilement les titres vus auparavant.
Assistance: support@advfn.fr
En accédant aux services disponibles de ADVFN, vous acceptez les Conditions Générales de ADVFN Conditions Générales