PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les marchés d'actions européens évoluaient sous pression jeudi à mi-séance, sous le coup de l'avertissement lancé mercredi soir par Apple sur ses ventes renforçant les craintes sur la croissance chinoise.



Vers 12h55, l'Eurostoxx 600 perdait 0,9% à 334,2 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 abandonnaient 1,4%. Le Dax 30 accusait un repli de 1,6% à Francfort, tandis que le FTSE 100 britannique cédait 0,6%.



A Wall Street, les "futures" sur les indices américains laissent présager d'une ouverture en fort recul. Les contrats à terme sur le Dow Jones Industrial et sur le S&P 500 perdent 1,6%, tandis que celui sur le Nasdaq chute de 2,7%.



Mercredi après la clôture de Wall Street, Apple a révisé ses prévisions de ventes pour le premier trimestre de son exercice fiscal clos à fin septembre 2019. La firme à la pomme table désormais sur un chiffre d'affaires à 84 milliards de dollars contre une fourchette de 89 à 93 milliards de dollars précédemment. Dans une lettre aux actionnaires, le PDG Tim Cook a indiqué que le groupe californien avait été confronté à un ralentissement beaucoup important que prévu de certains marchés émergents et qu'il n'avait pas "anticipé l'ampleur de la décélération économique, en particulier en Chine continentale". L'avertissement d'Apple sur le ralentissement de la croissance en Chine a "encore accru les inquiétudes des investisseurs concernant le ralentissement des perspectives de croissance mondiale", commente Fritz Louw, analyste devises chez MUFG.



Certains observateurs interprètent l'annonce d'Apple comme un dégât collatéral de la guerre douanière entre les Etats-Unis et la Chine. "L'information remet sur le devant de la scène le débat sur qui de Pékin ou de Washington peut sortir vainqueur de l'épisode de tensions commerciales entre les deux pays", estiment les économistes de La Banque Postale Asset Management.



L'annonce surprenante d'Apple survient alors que les investisseurs misent par ailleurs de plus en plus sur une pause de la Réserve fédérale américaine (Fed) en matière de resserrement monétaire. Les contrats à terme sur les taux des fonds fédéraux font ainsi ressortir une probabilité de 91% d'un maintien ou d'une baisse des taux directeurs de la Fed cette année.



SUR LES AUTRES MARCHES:



Sur le marché obligataire, le rendement de l'obligation du Trésor américain à dix ans recule légèrement à 2,645%, contre 2,659% mercredi. Le rendement du Bund allemand de même maturité s'inscrit à 0,185% contre 0,188% mercredi.



Sur le marché changes, le yen, considéré comme une valeur refuge, progresse face aux autres devises. Le dollar recule ainsi de 1,2% face à la devise japonaise, à 107,57 yens. L'euro recule de même de 1,2% à 122,07 yens. La monnaie unique est par ailleurs stable face au billet vert, à 1,1349 dollar.



Les contrats pétroliers évoluent sans réelle tendance. Le contrat de mars sur le Brent de mer du Nord gagne 31 cents, à 55,24 dollars le baril, tandis que celui sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex abandonne 10 cents, à 46,44 dollars le baril.



VALEURS A SUIVRE:



-Apple cède 8,2% à 144,98 dollars dans les échanges de préouverture à Wall Street tandis que son action lâche 9,5% à 126,6 euros à la Bourse de Francfort après l'avertissement lancé mercredi soir par l'inventeur de l'iPhone sur ses ventes du premier trimestre en raison du ralentissement du marché chinois. Cet avertissement fait plier l'ensemble du secteur européen des semi-conducteurs. L'autrichien AMS chute de 19,4%, les allemands Dialog Semiconductors et Infineon perdent respectivement 9,1% et 5,2% tandis que le franco-italien STMicroelectronics abanbonne 9,3%.



-Le secteur du luxe est également sanctionné en raison de sa forte exposition à la Chine, les investisseurs craignant que la baisse des ventes d'iPhone ne s'étende à d'autres produits onéreux. LVMH cède 3,2%, Kering lâche 4,7% et Hermès 3,1%. A Zurich, Richemont baisse de 2,8%.



-Le titre Celgene bondit de 33% dans les échanges de préouverture à Wall Street après que le laboratoire Bristol-Myers, dont le titre abandonne 12%, a annoncé le rachat de la société de biotechnologie dans une transaction en titres et en numéraire d'environ 74 milliards de dollars.



-La société de biotechnologies lilloise Genfit gagne 2,9%, portée par l'annonce d'un accord de licence avec l'américain LabCorp concernant l'élargissement de l'accès à un test de diagnostic de la stéatose hépatique non-alcoolique ou NASH.



-DBV Technologies bondit de 14,9% après avoir annoncé le renforcement de son équipe de direction en vue d'une nouvelle demande de mise sur le marché aux Etats-Unis de Viaskin Peanut, son produit phare destiné au traitement de l'allergie à l'arachide.



-Nestlé gagne 1,4%, à 80,92 francs suisses. UBS est passé à l'achat sur le titre, avec un objectif de cours de 90 francs suisses.



-François Berthon et Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 93; fberthon@agefi.fr ed: ECH



(David Hodari, The Wall Street Journal, et François Schott ont contribué à cet article)



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January 03, 2019 07:32 ET (12:32 GMT)




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