Par Thomas Varela





PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les actionnaires de Vivendi (VIV.FR) peuvent raisonnablement espérer plusieurs bonnes nouvelles à moyen terme. Mais pour le moment, le groupe reste confronté au redressement poussif de Canal+ et à une intégration décevante d'Havas après son rachat l'été dernier.



Lors de la publication de ses résultats annuels en fin de semaine dernière, Vivendi a mis en avant les progrès réalisés dans la télévision payante. Mais la perte de 40.000 abonnés supplémentaires en France au quatrième trimestre montre que la situation de Canal+ n'est toujours pas stabilisée, même si les chiffres sont moins alarmants qu'en 2015 et 2016.



Inférieurs aux attentes malgré l'avertissement du mois de janvier, les résultats de Vivendi s'expliquent essentiellement par une déception du côté du groupe publicitaire Havas, tant du côté de la croissance organique que des marges. Le directeur financier Hervé Philippe a insisté sur la base de comparaison difficile avec un quatrième trimestre 2016 particulièrement solide. Mais la détérioration affichée par le groupe français contraste avec l'accélération de la croissance organique de ses concurrents, relève Barclays dans une note.





Possible mise en Bourse d'Universal Music





Fleuron du conglomérat, Universal Music Group continue de bénéficier de l'essor des offres payantes de streaming musical, malgré une décélération marquée au quatrième trimestre. Les revenus du streaming et des abonnements s'affichent en hausse de 35% sur l'ensemble de l'année, compensant largement un repli des 3% des ventes physiques. Les avances consenties aux artistes et l'acquisition de droits sur des catalogues ont toutefois pour effet de contraindre les flux de trésorerie, mais se justifient dans le cadre de la montée en puissance des offres de streaming.



Dans les mois qui viennent, Vivendi devrait enfin enterrer la hâche de guerre avec Mediaset (MS.MI) et peut-être poser les bases d'un nouveau partenariat dans la télévision payante en Italie. L'issue des éléctions italiennes du 4 mars sera toutefois à surveiller, compte tenu du possible retour aux affaires du fondateur et principal actionnaire de Mediaset, Silvio Berlusconi.



A plus long terme, Vivendi devrait également bénéficier des efforts de restructuration mis en oeuvre à Canal+, ainsi que d'une possible mise en Bourse d'une participation minoritaire d'Universal Music. Vivendi attend "le bon moment" pour coter sa filiale, a indiqué lundi le président du directoire, Arnaud de Puyfontaine, en évoquant des estimations d'analystes comprises entre 30 et 40 milliards de dollars pour UMG.



Ces différents catalyseurs continueront à alimenter l'intérêt des investisseurs pour Vivendi. Mais certains risquent de trouver le temps long avant qu'ils se concrétisent.





-Thomas Varela, Agefi-Dow Jones ; 01 41 27 47 99; tvarela@agefi.fr ed: ECH





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February 19, 2018 06:33 ET (11:33 GMT)




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