PARIS, 7 décembre (Reuters) - Engie a annoncé
mercredi qu'il visait une croissance de 40% sur trois ans en
termes d'Ebitda de ses activités liées aux villes et aux
territoires, qui incluent la gestion de réseaux de chaleur et de
froid, d'éclairages publics, de transports peu polluants et de
systèmes de vidéosurveillance. Le groupe a précisé lors d'une conférence de presse que ces
activités - pour des villes, des aéroports, des zones
industrielles, des gares, des campus ou encore des bases
militaires - affichaient aujourd'hui un Ebitda de 350 millions
d'euros pour un chiffre d'a...
PARIS, 7 décembre (Reuters) - Engie a annoncé
mercredi qu'il visait une croissance de 40% sur trois ans en
termes d'Ebitda de ses activités liées aux villes et aux
territoires, qui incluent la gestion de réseaux de chaleur et de
froid, d'éclairages publics, de transports peu polluants et de
systèmes de vidéosurveillance. Le groupe a précisé lors d'une conférence de presse que ces
activités - pour des villes, des aéroports, des zones
industrielles, des gares, des campus ou encore des bases
militaires - affichaient aujourd'hui un Ebitda de 350 millions
d'euros pour un chiffre d'affaires de 2 milliards, l'objectif de
croissance étant fixé pour la fin 2018. Le producteur et distributeur de gaz et d'électricité,
également très présent dans les services énergétiques, compte
notamment proposer plus d'offres intégrées de ses différents
métiers pour répondre aux besoins des villes, dont il souligne
qu'elles représentent à elles seules 75% de la consommation
d'énergie et 80% des émissions de gaz à effet de serre. "Nous nous sommes attelés à savoir comment accélérer le
passage des villes au nouveau monde de l'énergie et comment
revoir de manière drastique tout l'environnement et les systèmes
urbains", a déclaré sa directrice générale Isabelle Kocher. "Autrefois, il y avait des centres de contrôle-commande de
l'éclairage public. Demain, il y aura des centres de
contrôle-commande qui vont tout absorber : l'éclairage public,
la sécurité, le trafic, la qualité de l'air (et) la gestion des
réseaux. Ce que nous proposons, c'est une approche précisément
intégrée de l'ensemble", a-t-elle également dit. "Quand on regarde ce dont les villes nous parlent et ce dont
elles disent avoir besoin (...), je pense que nous sommes le
groupe qui a le jeu de cartes le plus complet." Engie exploite d'ores et déjà quelque 250 réseaux de chaud
et de froid dans le monde et revendique 70% de parts de marché
dans la vidéosurveillance des villes en France, avec près de 600
municipalités équipées. Le groupe, qui se dit prêt à des partenariats si nécessaire,
travaille par exemple avec IBM à la sécurisation d'une
base militaire en cours de construction au Moyen-Orient ou
encore à un projet de prise en charge globale de l'énergie et
des services d'un campus universitaire "de taille critique" aux
Etats-Unis. Isabelle Kocher a également souligné qu'Engie était en
avance "à tous points de vue" sur son plan de transformation sur
trois ans, qui prévoit 15 milliards d'euros de cessions d'actifs
- dont 41% sont déjà signées -, 22 milliards d'investissements
et des économies récurrentes ayant un impact cumulé net sur son
Ebitda de 1 milliard à horizon 2018. "Le contrat que nous avons avec le marché est un contrat sur
trois ans", a-t-elle rappelé, soulignant que le groupe était
actuellement "dans la partie la plus ingrate" de son plan, à
savoir celle des cessions. "On reste sur notre plan à trois ans que le conseil
d'administration 'monitore' de près." Ces propos interviennent une semaine après des déclarations
du président du conseil d'administration d'Engie Gérard
Mestrallet réaffirmant son soutien à Isabelle Kocher, que des
articles de presse disaient fragilisée par la chute du cours de
Bourse du groupe et la difficile mise en oeuvre du plan de
transformation.
(Benjamin Mallet, édité par Dominique Rodriguez)
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