(Boursier.com) — Les cours du pétrole ont une nouvelle fois plongé,
jeudi, tombant sous le seuil de 42$, après la publication d'une
nouvelle hausse des stocks hebdomadaires de pétrole aux Etats-Unis, et
d'un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui
n'envisage qu'une reprise très progressive des cours du brut dans les
prochaines années.Jeudi soir, le contrat à terme sur le baril de
brut WTI cédait 2,5% à 41,84$ à New York, au plus bas depuis la fin
août. Le baril de Brent de la Mer du Nord cédait quant à lui 2,8% Ã
44,46$.Les stocks américains de brut...
(Boursier.com) — Les cours du pétrole ont une nouvelle fois plongé,
jeudi, tombant sous le seuil de 42$, après la publication d'une
nouvelle hausse des stocks hebdomadaires de pétrole aux Etats-Unis, et
d'un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui
n'envisage qu'une reprise très progressive des cours du brut dans les
prochaines années.Jeudi soir, le contrat à terme sur le baril de
brut WTI cédait 2,5% à 41,84$ à New York, au plus bas depuis la fin
août. Le baril de Brent de la Mer du Nord cédait quant à lui 2,8% Ã
44,46$.Les stocks américains de brut au plus haut depuis plus de 80 ansJeudi, le Département à l'Energie américain a annoncé que les stocks commerciaux de brut,
hors réserve stratégique, ont augmenté de 4,2 millions de barils lors
de la semaine close au 6 novembre, Ã 487 millions de barils. Les stocks
restent proches de leur niveau le plus élevé à cette période de l'année
depuis au moins 80 ans ! Le consensus tablait sur une hausse de
"seulement" 1,3 million de barils.Le département de l'Energie a
publié exceptionnellement ses données hebdomadaires jeudi, mercredi
étant férié pour Veteran's Day. La semaine précédente, les stocks
pétroliers US avaient déjà bondi de 2,8 millions de barils, montrant que
la surproduction mondiale d'or noir est encore loin de se résorber,
comme l'avaient espéré les marchés ces dernières semaines.Mardi soir déjà , l'institut privé American Petroleum Institute (API) avait envoyé l'or noir au tapis,
en annonçant une hausse bien plus forte que prévue, de 6,3 millions de
barils, des stocks de brut américains pour la semaine achevée le 6
novembre. Les consensus de marché s'attendaient à une hausse de 500.000 Ã
1,1 million de barils...L'OPEP très attendu lors de sa prochaine réunion du 4 décembreTombé
à moins de 40$ le baril fin août, dans le sillage de la dévaluation du
yuan chinois (qui a révélé l'ampleur du ralentissement de l'économie
chinoise), le pétrole avait ensuite effectué un spectaculaire rattrapage
pour franchir les 50$ début octobre. Ce rebond s'est donc révélé de
courte durée, car malgré une baisse de la production de pétrole de
schiste aux Etats-Unis, les stocks américains d'or noir ne cessent de
monter et les pays producteurs ne parviennent pas à s'accorder sur une
éventuelle réduction de leur production. A l'initiative du Venezuela,
une réunion "technique" des pays exportateurs de pétrole, membres ou non
de l'OPEP, s'est déroulée le 21 octobre dernier, mais elle s'est
achevée sans aucun accord.L'OPEP, dominée par le principal
exportateur mondial de brut, l'Arabie Saoudite, doit se réunir le 4
décembre prochain pour discuter de ses quotas de production. En juin
dernier, le cartel des exportateurs avait maintenu ces quotas à 30
millions de barils par jour, malgré les pressions de plusieurs pays
membres (Iran, Algérie, Venezuela) qui réclament une réduction des
quotas, susceptible de faire remonter les cours du brut.L'Agence internationale de l'énergie ne voit pas de redressement rapide des prixAjoutant
aux mauvaises nouvelles pour le pétrole, l'Agence Internationale de
l'Energie (AIE) a publié mardi sa grande étude prospective annuelle sur
l'énergie, qui n'a pas fait état d'un redressement rapide des prix.
Ainsi, l'AIE table sur un retour du prix du baril à 80 dollars, mais pas
avant 2020, selon son scénario central. A court terme, les cours du
brut devraient donc rester déprimés dans ce scénario jugé le plus
probable.Dans un autre scénario, plus pessimiste mais jugé
"hautement improbable", l'AIE n'exclut pas de voir le prix du pétrole se
maintenir à 50 dollars pendant dix ans... Ce scénario noir supposerait
cependant la conjonction durable de nombreux facteurs négatifs : atonie
de la croissance mondiale, forte résistance des producteurs de pétrole
de schiste américains, et poursuite de la stratégie de production Ã
tout-va des pays du Moyen-Orient, afin de défendre leurs parts de marché
au détriment du soutien des prix.
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