En France, le covoiturage recule nettement
Par Estelle NguyenPublié le 27/09/2024 à 17h03
Selon le dernier baromètre de l'autosolisme de Vinci autoroutes, près
de 86% des conducteurs en France voyagent seuls le matin aux heures de
pointe.
Crédit photo © SIPA(Boursier.com) — Le covoiturage en
France connaît un net recul, selon le dernier baromètre de
l'autosolisme publié ce vendredi par Vinci Autoroutes. Sur la période
d'observation de 7h30 Ã 10h du matin, 85,7% des conducteurs circulent
seuls dans leur voiture, soit une augmentation de 2,9 points par rapport
au pr...
En France, le covoiturage recule nettement
Par Estelle NguyenPublié le 27/09/2024 à 17h03
Selon le dernier baromètre de l'autosolisme de Vinci autoroutes, près
de 86% des conducteurs en France voyagent seuls le matin aux heures de
pointe.
Crédit photo © SIPA(Boursier.com) — Le covoiturage en
France connaît un net recul, selon le dernier baromètre de
l'autosolisme publié ce vendredi par Vinci Autoroutes. Sur la période
d'observation de 7h30 Ã 10h du matin, 85,7% des conducteurs circulent
seuls dans leur voiture, soit une augmentation de 2,9 points par rapport
au printemps 2023. Cette hausse place la pratique du covoiturage à son
niveau le plus bas depuis la création du baromètre en 2021.L'étude,
menée entre le 3 et le 14 juin 2024, a observé 700.000 véhicules aux
abords de 13 métropoles françaises, dont trois nouvellement intégrées :
Poitiers, Orléans et Angers. Parmi les 10 métropoles observées depuis le
début du baromètre, huit montrent un recul de la pratique du
covoiturage, avec des baisses particulièrement significatives à Tours
(-5,3%), Aix-en-Provence (-5,7%), Lyon (-6,6%), l'Ile-de-France (-6,9%)
et Biarritz (-8,4%).Toutefois,
l'Ile-de-France maintient un taux de covoiturage proche de 20%, restant
au-dessus de la moyenne nationale malgré un recul important. Seules
Toulon (+1,4%) et Bordeaux (0,9% sur l'axe A62 et -0,1% sur l'A10)
affichent une légère progression du covoiturage.Le taux de covoiturage est le plus faible aux heures de pointe du matinLe
constat est particulièrement alarmant aux premières heures de pointe du
matin, moment où le réseau routier commence à être le plus saturé. Le
taux de covoiturage atteint son niveau le plus bas à cette période, avec
seulement 12,5% en moyenne, alors que c'est précisément le créneau où
la proportion de trajets domicile-travail est la plus importante. Ce
taux tend ensuite à augmenter progressivement au cours de la matinée,
atteignant 20,5% en moyenne à 9h45.A lire aussi RGPD : Meta écope d'une amende de 91 millions d’euros du régulateur irlandaisCes
résultats "posent question, alors même que les deux éditions
précédentes du baromètre laissaient espérer l'amorce d'un changement
positif des comportements des Français dans leurs déplacements" et
soulignent "l'ampleur et la nature du principal défi posé par le
développement du covoiturage en France dans les années à venir, à savoir
celui d'une progression massive du taux d'occupation des véhicules dans
le cadre des trajets domicile-travail (mesuré à 1,22 en moyenne dans le
cadre du 6e baromètre)", estime Vinci autoroutes dans un communiqué.Objectif de 1,75 occupant par véhicule"Pour
atteindre l'objectif de 1,75 occupant par véhicule fixé par la
Stratégie Nationale Bas Carbone d'ici 2030, il faudrait que le nombre de
covoitureurs quotidiens soit multiplié par 3", souligne l'étude. Face Ã
ces défis, Vinci Autoroutes juge "essentiel de développer des
infrastructures et services facilitant le 'réflexe covoiturage' pour les
trajets domicile-travail".Cela inclut la création de parkings de
covoiturage stratégiquement positionnés, l'établissement de lignes de
cars express sur autoroute, l'aménagement de voies réservées aux
mobilités partagées, et la mise en place de pôles multimodaux pour une
interconnexion fluide entre les différents modes de transport.
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