Vivendi et Elliott doivent cesser leur dispute à l'italienne - Plus Europe
12 Novembre 2018 - 12:34PM
Dow Jones News
Stephen Wilmot,
The Wall Street Journal
LONDRES (Agefi-Dow Jones)--Telecom Italia n'est pas un pari heureux
pour le hedge fund Elliott Management, mais le plus gros perdant
reste Vivendi, son adversaire pour le contrôle du groupe italien.
Tant que les deux actionnaires continueront à se quereller, il sera
difficile d'entrevoir une éclaircie dans le ciel de
l'opérateur.
Le bras de fer dure depuis l'irruption du fonds activiste au
capital de l'entreprise, qui a été rendue publique en mars dernier.
En mai, le fonds dirigé par Paul Singer a réussi à renverser le
conseil d'administration contrôlé par Vivendi pour y placer une
majorité d'administrateurs de son choix. Mais ce coup d'éclat
ressemble à une victoire à la Pyrrhus : depuis ce vote, le titre de
Telecom Italia (TIM) a perdu 41%.
Vivendi détient une participation d'environ 2,2 milliards d'euros
dans Telecom Italia, tandis que la participation d'Elliott s'élève
à environ 826 millions d'euros, au cours actuel.
Lors de la publication des résultats du troisième trimestre, jeudi
dernier, Telecom Italia a passé une dépréciation sur ses actifs de
2 milliards d'euros. L'entreprise a attribué cette charge à son
environnement concurrentiel - lié notamment à l'irruption sur son
marché domestique d'un concurrent particulièrement agressif, le
groupe de Xavier Niel, Iliad - à des contraintes réglementaires et
à la hausse des taux d'intérêt.
Mais ce ne sont pas les seules raisons du désamour des
investisseurs. Ces derniers s'inquiètent de voir émerger des
divergences stratégiques entre le directeur général, Amos Genish,
qui avait été nommé par Vivendi, et le conseil d'administration
contrôlé par Elliott.
La dépréciation d'actifs, qui pourrait préparer le terrain à un
rapprochement le réseau de TIM avec celui de l'un de ses
concurrents, semble avoir été encouragée par Elliott. Vivendi l'a
jugée "choquante, soudaine, très inhabituelle en cours d'exercice
et très déstabilisante".
La situation pourrait cependant évoluer l'année prochaine. Elliott
a couvert une partie de ses pertes dans TIM grâce à des options
d'achat portant sur 56% de sa participation. Ces options expirent
en février et juin 2019. Le hedge fund a tout intérêt à faire
remonter la valeur de l'action d'ici là. Cela commence par enterrer
la hache de guerre avec Vivendi.
-Stephen Wilmot, The Wall Street Journal
(Version française François Schott) ed: ECH
Agefi-Dow Jones The financial newswire
(END) Dow Jones Newswires
November 12, 2018 06:14 ET (11:14 GMT)
Copyright (c) 2018 Dow Jones & Company, Inc.
Vivendi (EU:VIV)
Graphique Historique de l'Action
De Avr 2024 à Mai 2024
Vivendi (EU:VIV)
Graphique Historique de l'Action
De Mai 2023 à Mai 2024