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En juillet dernier, le cours du baril de pétrole était d’environ 100$. Cette semaine, ce dernier se vendait à 46 $ et quelques. Au cours des 6 derniers mois, le pétrole a donc baissé d’environ 50 $ soit une baisse de 50%. Aujourd’hui, les prix continuent de chuter pour des raisons structurelles. Cette courte étude a été écrite pour mieux comprendre les causes et les conséquences de cette chute.
Nous sommes dans une période de ralentissement économique mondial. Dans un premier temps, prenons l’exemple de la chine. Actuellement, elle voit sa production industrielle ralentir. Elle est le deuxième plus gros consommateur du brut dans le monde. Le ralentissement très important de l’économie chinoise réduit donc la demande en matières premières.
En outre, la faiblesse des prix du cours est également due a une contraction de la demande globale et à une distorsion du côté de l’offre. Le marché fait face à un trop plein de production. Il existe un écart considérable entre la capacité de production mondiale et la demande mondiale de pétrole. (6 millions de barils par jour), ce qui tire les prix vers le bas.
L’innéficacité de l’OPEP & les pays du Moyen-Orient :
L’OPEP qui contrôle 30% de la production mondiale a décidé de ne pas intervenir et de continuer à produire autant de pétrole (30mbj). Elle se retrouve aujourd’hui très affaiblie par la montée en puissances des Etats-Unis et de l’individualisme de l’Arabie Saoudite. C’est pourquoi son pouvoir et sa légitimité se retrouve affaiblie.
Dans les pays du Moyen-Orient, les pays maintiennent leur quantité de production malgré l’instabilité qui règne en Irak, Libye… L’Arabie Saoudite refuse également de baisser sa production car il préfère maintenir son niveau de production pour préserver sa part de marché plutôt que de serrer le robinet dans l’espoir de faire remonter le cours.
La montée du pétrole non conventionnel :
Parallèlement, les américains continuent de s’émanciper par rapport au gaz de schiste puis du pétrole de schiste. En effet, le taux de dépendance américain au pétrole est passé de 60% en 2005 à 30% aujourd’hui. La production mondiale d’or noir a augmenté de 3 Mb/j, pour s’établir en septembre à 95 Mb/j. Ce sont les premiers responsables de l’augmentation de l’offre.
En conséquence, les pays qui exportés vers les Etats-Unis ont du se réorienté vers l’Europe.
Source image: Natixis
Les grands perdants sont les pays producteurs comme la Russie ou le Venezuela. La Russie est le troisième plus gros producteur de brut derrière les Etats-Unis. Cette dernière très touchée par la baisse des prix et également confronté à une baisse significative de sa monnaie de 50%.
RTS Index
L’Iran, concerné par des sanctions internationales et une chute de sa monnaie, est également très affecté par cette chute des prix.
Les grands gagnants de cette situation sont les pays qui importent une part conséquente de leur ressource pétrolière. Et le plus grand bénéficiaire est l’Inde qui importe environ 85% de son pétrole. De plus, la baisse du pétrole est également une bonne nouvelle pour la zone euro qui est un importateur important. Ca permet de maintenir la croissance et un certain pouvoir d’achat. en outre, cet évènement pourrait peut être encourager l’Europe à se poser les bonnes questions pour la transition énergétique.
En conclusion, cette situation va augmenter les tensions géopolitiques dans le monde et plus spécifiquement au Moyen-Orient.
En effet, on est dans une logique de concurrence entre les pays, plus particulièrement entre les puissances. L’Arabie Saoudite est aujourd’hui le seul pays a pouvoir moduler quasi-instantanément le volume de ses exportations. Malgré la baisse du baril de pétrole qui pourrait entraîner un déficit budgétaire pour ce dernier, il possède des immenses réserves financières. Les pays les plus embêtés ne peut être que la Russie, l’Iran, l’Irak, le Venezuela, le Nigeria, l’Algérie et à terme les Etat-Unis.
