Cela pourrait être le titre d’un nouveau film catastrophe si les enfants s’intéressaient à la finance, ce qui n’est heureusement pas le cas. Les médias, en revanche, adorent les crises boursières, et on a droit depuis quelques jours, à d’innombrables commentaires sur la crise de 29 et l’histoire des krachs , des tulipes au 17°siècle jusqu’aux subprimes de 2007…
Il est vrai que la soudaineté et la violence des baisses depuis quelques semaines a de quoi inquiéter : -18% sur la Grèce, -11% à Paris, -10% sur l’ Eurostoxx, à peine moins sur le Dax. Comme je le signalais récemment dans ces colonnes, on a dépassé le stade de la simple consolidation pour quitter la tendance très haussière initiée par le discours de Draghi « whatever it takes » en Juillet 2012. Je crains que la zone Euro soit entrée à nouveau dans une zone de turbulences dont l’issue restera incertaine encore longtemps.
Mais ne nous trompons pas d’analyse : quand on observe les marchés américains, on est loin d’assister aux mêmes inquiétudes. Le S&P ci-dessous a certes baissé de 6% sur le mois d’Octobre, mais reste encore en hausse de 180% depuis 2009 ! On est à peine dans le shéma d’une consolidation classique. Quelques prises de profits tout au plus…
D’ailleurs, la tendance de 2009 ( en rouge) reste encore parfaitement valide, et le marché peut baisser de 100 points sans qu’elle ne soit menacée : le marché changera de tendance si l’on passe sous les 1750. Inutile donc de chercher des raisons à un krach qui pour le moment ne concerne pas les américains : leur indice reste parfaitement haussier, l’objectif à 2300 est intact, et pour ceux qui s’inquiètent d’une contagion de la nouvelle crise de la zone euro, il suffit d’observer le marché US en 2010 et 2011, quand l’ euro était prêt d’exploser : le S&P500 avait alors baissé d’une douzaine de % avant de reprendre son ascension. Certes, la croissance globale est menacée par l’Europe, y compris aux Etats-Unis, mais il est probablement trop tôt pour vendre les US.
Conclusion : Nous avions conseillé des prises de profits vers les 2000. On ne vendra pas le solde des positions sans raisons valides ( en l’occurrence des résultats décevants de Corporate America, qui ne sont pas encore tous sortis). Gardons à l’esprit le fameux proverbe : «on ne reçoit jamais de faire-part pour un krach »… surtout pas dans les journaux ou à la TV.